A la tête de l'Olympique de Marseille jusqu'en juin 2009, Pape Diouf distille de temps en temps des piques à la direction actuelle de l'équipe. Souvent opposé au président Vincent Labrune, l'ancien dirigeant en a remis une couche ce mercredi.
Ses tacles sont toujours aussi appuyés. Ancien président de l'Olympique de Marseille entre 2005 et 2009, Pape Diouf n'a toujours pas enterré la hache de guerre avec l'actuelle direction dont Vincent Labrune à sa tête. Ces dernières saisons, les deux hommes n'ont cessé les invectives par voie de presse, s'accusant de bien de maux au sujet de la gestion du club phocéen. Ce mercredi, dans les colonnes de L'Equipe, l'ancien agent de joueurs en a rajouté une couche.
“Je ne suis pas aigri. Les gens peuvent parler d’aigreur si cela leur chante. On n’aurait pas le droit de parler quand on quitte un endroit ? Moi, je parle. Je le répète, la gouvernance dans ce club est menée à l’aveuglette“, a-t-il asséné. Sans concession, Diouf s'est ensuite attaqué au recrutement du club et à ses performances en demi-teinte.
“Bielsa et Michel, je ne les aurais pas engagés“
“La première idée fausse répandue, c’est de dire que l’OM n’a plus d’argent. Moi je réponds : ‘plus d’argent par rapport à qui ? Au PSG'. Sinon, aucun club n’est plus riche que l’OM, qui a suffisamment de fonds aujourd’hui pour pouvoir jouer les premiers rôles en Ligue 1. Ça, c’est une première chose“, a-t-il martelé avant de poursuivre : “La deuxième a été de dire que Bielsa avait été le sauveur. Le sauveur de quoi ? Déjà, on l’a trouvé sur le marché, ce qui n’est pas le cas des très grands entraîneurs (…) Moi, je ne les aurais pas engagés (en faisant référence à l'Argentin et à son successeur Michel, ndlr).” Le constat est fait.
Mais, en dépit de ses inimitiés avec le président Labrune, Pape Diouf garde un œil sur les sorties des Marseillais. S'il exclut pourtant tout retour à la tête de l'équipe, un seul scénario pourrait l'inciter à reprendre du service : “Que l’OM tombe tellement bas qu’il faille le ramasser à la petite cuillère et qu’il n’y ait personne pour le faire.” Voilà qui est dit.
