Qatar 2022 : le grand déballage attendra “quelques mois”

Publié le par , actualisé le

Après un an d’enquête, le rapport sur l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar, a été remis à la FIFA début septembre. Président de la chambre d'instruction de l'instance dirigeante du ballons rond, Hans-Joachim Eckert rendra ses conclusions dans “quelques mois” seulement mais met en garde : “beaucoup ne vont pas aimer ce que je vais leur dire”.


Très attendu au terme d’un an d’enquête, le fameux rapport de Michael Garcia, ancien procureur de New-York, sur l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, entachée de soupçons de corruption, a enfin été remis à Hans-Joachim Eckert, président de la chambre juridictionnelle de la commission d'éthique de la FIFA, le 4 septembre dernier.

Il faudrait d’ailleurs plutôt dire les rapports puisque, outre le rapport de 360 pages qui concerne l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, deux rapports supplémentaires concernants l'”analyse des activités des équipes de candidatures des Etats-Unis et de la Russie“, organisatrice du Mondial 2022, ont également été remis.

Pas de réattribution en vue

Le document est l'aboutissement de longues investigations menées à travers plus de 75 entretiens et détaillées au long de 200 000 pages. Hans-Joachim Eckert lit actuellement le rapport et ne rendra ses conclusions que dans “quelques mois“. Mais il en déjà donné un avant-goût en disant douter “que le football et l'éthique puissent encore fonctionner ensemble” et en prévenant que “beaucoup ne vont pas aimer ce que je vais leur dire“.

Le Qatar doit-il trembler pour autant ? Non car la chambre de jugement de la FIFA possède un rôle uniquement disciplinaire. Autrement dit, seules des sanctions ciblant des individus en particulier peuvent être prononcées. Pour annuler l’attribution du Mondial à l’émirat, il faudrait une décision émanant du comité exécutif de la FIFA, justement accusé de corruption et qui se réunira le 25 septembre, bien avant que Hans-Joachim Eckert n’ait rendu ses conclusions…

Sanctions contre “certains individus” ?

Le rapport met en avant certains détails des faits, tire des conclusions concernant les actions à entreprendre concernant certains individus, identifie les points à référer à d'autres commissions de la FIFA et formule des recommandations quant aux futures procédures de candidature“, se contente d’indiquer la FIFA dans un vocabulaire assez obscur.

Si des cas de corruption sont avérés, l’instance dirigeante du football mondial serait à nouveau secouée. Surtout si le nom de Sepp Blatter, son président depuis 1998 et candidat à sa propre succession en 2015, venait à apparaître. Mais le Suisse n’est plus à une casserole près…

Qatar 2022 : le grand déballage attendra “quelques mois”

Romain Lantheaume

Je suis tombé amoureux du foot africain avec Didier Drogba, puis j’ai découvert Afrik-Foot en 2013. Depuis, nous ne nous sommes plus lâchés !