Ancien international malien, Adama Coulibaly possède une riche expérience dans le football français. Au cours de ses 299 matchs de Ligue 1 disputés avec Auxerre et Lens, l'ex-défenseur central a notamment été entraîné par Guy Roux et Jean-Pierre Papin en 2007-2008 au RCL, puis par Bernard Casoni avec l'AJA et Valenciennes en Ligue 2.
Après s'être exprimé sur la situation du football malien, le roc de 44 ans a raconté ses souvenirs de coachs en exclusivité pour Afrik-Foot.
Votre ancien entraîneur Bernard Casoni a été condamné à une amende pour avoir tenu des propos racistes, cela vous étonne ?
J’étais choqué de l’entendre. Moi, j’ai connu un entraîneur que ne faisait pas de différence entre les noirs et les blancs. Il avait d’ailleurs deux chouchous à Auxerre, c’était Paul-Georges Ntep et Willy Boly. Il adorait ces deux joueurs. Pour moi, c’est du n’importe quoi (les accusations de racisme, ndlr).

Vous avez connu Jean-Pierre Papin, actuellement à la tête de la réserve de l'Olympique de Marseille, comme entraineur à Lens, pourquoi il n’y arrive pas comme coach ?
Il n’avait pas terminé la saison avec nous. Papin était plutôt manager. C’était nouveau pour nous de voir un entraîneur qui ne faisait pas le terrain. Il avait ses adjoints qui géraient les séances d’entrainement, lui venait pour la causerie d’avant-match. A l’époque, c’était nouveau, ça pourrait expliquer en partie son échec à Lens. Je suis mal placé pour parler de ce qu’il est devenu aujourd’hui.

Guy Roux vous a entraîné à Lens, pouvez-vous nous raconter une anecdote sur lui ?
(Rires) Un jour, il débarque au petit-déjeuner, il nous trouve en train manger du beurre. Il était dans tous ses états. Il file directement voir le cuisiner pour lui dire : “plus de beurre ni de chocolat au petit déj !“
Et il lui dit, “ramassez-moi tout ça“. Nous, on était là, et on rigolait doucement. Depuis ce jour, tous les matins c’était de la soupe au petit déjeuner.
