Alors que les raisons de la mise en retrait de Joël Matip de l’équipe du Cameroun restent opaques, l’ancien milieu des Lions Indomptables, Alexandre Song, a livré ses quatre vérités dans ce dossier.
Parti définitivement de la tanière un an après la Coupe du monde 2014 au Brésil, le défenseur central Joël Matip, qui a honoré sa 27e et dernière cape avec les Lions Indomptables (1 but) le 6 septembre 2015 contre la Gambie (victoire 0-1), constitue l’une des plus importantes frustrations au pays. En effet, les quintuples champions d’Afrique n’ont pas eu la chance de profiter de la meilleure version du joueur, dont le potentiel a explosé à Liverpool, un an après son départ à l’âge de 24 ans.
Selon certains bruits de couloirs, le géant d’1,95m aurait claqué la porte en raison de la pratique d’un favoritisme supposé au profit d’Aurélien Chedjou, qui lui était préféré dans la charnière aux côtés l'intouchable Nicolas Nkoulou alors qu’il estimait être en meilleure posture pour endosser le rôle de titulaire. S’il n’a pas été en mesure de confirmer ni d’infirmer ces rumeurs, son ancien coéquipier en équipe nationale, Alexandre Song estime en tout cas que le joueur, actuellement libre après son départ des Reds et courtisé par le Bayer Leverkusen, ne partait pas forcément favori face à l’ex-Lillois.
Song dément tout favoritisme aux dépens de Matip
“Il ne faut pas se mentir, le Matip qu’on a connu à Liverpool n'est pas celui qui est arrivé en sélection. (…) Son talent n'est pas à discuter, c'est un super joueur, même quand il est arrivé. Mais Aurélien (Chedjou) avait un peu plus d'avance sur lui. Matip jouait malheureusement pour le championnat allemand (sous-coté à l’époque, ndlr), Aurélien à Lille, il sortait champion de France et jouait tous les matches”, a expliqué le neveu de Rigobert Song dans une interview pour Investir Au Pays.
Après avoir été omniprésent lors des éliminatoires, l'ancien de Schalke 04 avait été relégué sur le banc lors du premier match de la phase finale du Mondial sudaméricain. Pour Song, il s’agissait simplement d’un choix sportif du sélectionneur d’alors, Volker Finke, qui a dû trancher en faveur du taulier Chedjou. Et ce n’est pas sur demande des joueurs, dément-il, contrairement aux rumeurs.
“Je n’ai pas le souvenir qu’on ait imposé un joueur au coach à la Coupe du monde. (…) Sauf s’il a vu des joueurs en aparté, ça je ne le sais pas, je n’ai pas le souvenir que l’entraineur est venu me voir un jour à la Coupe du monde concernant le choix des hommes”, a témoigné l’ancien pensionnaire de Barcelone. Puis il ajoute : “Quand tu arrives en sélection et qu’un joueur qui a déjà commencé à confirmer, c’est un peu compliqué.”
