Sur le papier, la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2017 est marquée par la différence de niveau qui séparent les sélections qui s’affrontent. Mais attention tout de même aux pièges. Le Sénégal en Namibie, l’Algérie au Lesotho et l’Afrique du Sud en Mauritanie devront être particulièrement vigilants.
Plus compliqué qu’en 2001 pour le Sénégal ?
La Namibie rappelle plutôt de bons souvenirs au Sénégal. En juillet 2001, Aliou Cissé et ses coéquipiers étaient venus s’imposer 5-0 à Windhoek, validant leur billet pour le Mondial 2002. Quatorze ans plus tard, l’écart de niveau entre les deux sélections est toujours présent, mais les Lions devront rester sur leurs gardes. D’abord parce que Windhoek et son Independance Stadium pointent à 1 700 m d’altitude et disposent d’une pelouse synthétique, toujours difficile à appréhender.
En plus de ces conditions de jeu un peu particulières, le Sénégal devra composer avec les pépins physiques qui frappent deux de ses hommes en forme. Souffrant des adducteurs, Mame Biram Diouf (2 buts avec Stoke City) devrait -au mieux- prendre place sur le banc au coup d’envoi. Touché au genou, Sadio Mané (2 passes décisives contre Norwich le week-end dernier) est lui aussi incertain et diminué. Le décor est planté pour un parfait traquenard. Aux Lions de la Teranga de l’éviter.
L’Algérie mise sur la préparation
Au moins, nul ne pourra reprocher à Christian Gourcuff d’avoir pris le Lesotho à la légère. Convaincu que les 1 500 m d’altitude de Maseru vont perturber ses hommes, le sélectionneur de l’Algérie a programmé un stage de cinq jours à Pretoria en Afrique du Sud afin de s’acclimater aux conditions climatiques de l’Afrique australe.
Ce que n’avait en revanche pas prévu le technicien breton, c’est l’hécatombe qui frapperait sa formation. Sofiane Feghouli et Nabil Bentaleb ont déclaré forfait, tandis qu’Islam Slimani et Riyad Mahrez ont un temps été incertains et seront sans doute quelque peu diminués. D’autant plus que, comme face au Malawi, l’an passé, la rencontre se déroulera dans un stade Setsoso équipé d’une pelouse synthétique. “C'est toujours gênant de jouer sur une pelouse en gazon artificiel, surtout que nous n'y sommes pas habitués, mais il va falloir s'adapter. Cela ne devrait pas constituer une excuse pour nous, nous devons sortir un bon match“, a rappelé Yacine Brahimi. Y’a plus qu’à.
Et si la Mauritanie surprenait l’Afrique du Sud ?
En juin dernier, la Mauritanie avait frôlé l’exploit à Yaoundé, ne cédant qu’à la 89e face au Cameroun (1-0). Dans le même temps, l’Afrique du Sud était surprise à domicile par la Gambie (0-0). A l’heure où les Bafana Bafana se déplacent à Nouakchott sur les terres de Mourabitounes en quête d’exploit, tout est donc possible. Shakes Mashaba, le sélectionneur sud-africain, en est bien conscient.
“Cela va être difficile parce que la Mauritanie est une nation qui nous est inconnue, nous ne les avons pas joué avant (depuis 1992 et la fin de la mise au ban de l’Afrique du Sud du football mondial, ndlr)“, concède le technicien. “Nous sommes bien conscients de la façon dont ils ont joué contre le Cameroun, donc on ne peut pas se permettre de prendre les choses pour acquises, nous devons répondre présent et donner le meilleur de nous-mêmes.” Nul doute que les coéquipiers d’Adama Ba voudront en faire de même. Ça promet !