La Coupe d’Afrique des Nations féminine 2025 vient à peine de démarrer au Maroc qu’elle se retrouve déjà au cœur d’un sérieux scandale.
Tout est parti d’un visuel relayé par le signal international de transmission de la Confédération africaine de football (CAF), où figurait une représentation cartographique du royaume sans le Sahara Occidental. Une grave erreur diplomatique considérée au Maroc comme une atteinte directe à l’intégrité territoriale, vivement dénoncée par les téléspectateurs, les internautes et les médias locaux.
Rapidement mise en cause, la chaîne Arryadia, l’un des diffuseurs officiels de la compétition et chaîne sportive principale du royaume chérifien, a tenu à clarifier sa position :
« Nous ne sommes que diffuseurs. Le contenu du flux est intégralement produit et transmis par la CAF », a indiqué la chaîne sur ses plateformes officielles.
La CAF s'excuse après coup
Face à la tempête médiatique et politique déclenchée par cette diffusion jugée inacceptable, la CAF a réagi. Dans un communiqué officiel, elle a présenté ses excuses à Arryadia et, par ricochet, aux autorités marocaines. L’instance a assuré qu’il s’agissait d’un incident involontaire et a promis de corriger l’erreur et de renforcer ses procédures de validation de contenu à l’avenir.
Une deuxième polémique dans la polémique
Mais ce geste d’apaisement ne suffit pas à calmer les esprits. Car, au-delà de la question cartographique, l’affaire est aggravée par l’identité de l’annonceur à l’origine du spot incriminé : la société russe 1XBET. Ce géant des paris sportifs en ligne est interdit d’activité au Maroc. En intégrant sa publicité dans une compétition officielle organisée sur le sol marocain, la CAF se met en porte-à-faux.
Alors que le Maroc s’est pleinement mobilisé pour accueillir cette CAN féminine dans les meilleures conditions – infrastructures, logistique, ferveur populaire –, cet incident apparaît comme une faute grave de la part de la CAF aux yeux des Marocains. Une faute d’autant plus incompréhensible que le Royaume est considéré comme un moteur du football africain, récemment désigné pour co-organiser la Coupe du monde 2030.
Quelques mois après les derniers verdicts de l’affaire USMA-RS Berkane, ce nouvel épisode remet en lumière la sensibilité des questions territoriales dans les compétitions africaines.