Alors qu’il a récemment secoué l’opinion avec ses propos tranchants sur les binationaux, Islam Slimani a surpris tout le monde en louant… Yacine Adli. Le milieu de terrain de la Fiorentina, qui a pourtant choisi l’équipe de France, trouve grâce aux yeux de l’ex-buteur des Verts.
L'interview d'Islam Slimani dans Kampo n’a pas fini de faire parler… Face au micro, l’ex-attaquant de l’équipe nationale d’Algérie (41 buts) s’est exprimé sans filtre sur la question des binationaux et leur rapport à la sélection, divisant les supporters algériens.
Un hommage surprenant…
« On ne choisit pas l’Algérie », avait-il notamment martelé, déplorant l’attitude de certains joueurs nés et formés à l’étranger, qu’il accuse de voir l’équipe nationale comme une roue de secours.
Mais au milieu de ce discours musclé, un nom surprend : Yacine Adli. Et cette fois, c’est un compliment inattendu que Slimani lui adresse.
« Yacine Adli, je le respecte : c’est un vrai Algérien. J’ai parlé avec lui, il m’avait attendu après le match contre Bordeaux. Il a assumé son choix, et quand t’assumes, t’es un homme, c’est un vrai homme. »
… mais pas tant que ça !
Difficile de ne pas être interpellé par cette déclaration. Car Yacine Adli a publiquement choisi l’équipe de France, au détriment de l’Algérie, au terme d’une réflexion de longue haleine. Une décision qui avait pu décevoir une partie du public algérien… mais que Slimani semble pleinement respecter.
Pourquoi une telle exception ? Parce que, dans la vision du meilleur buteur de l'histoire des Verts (46 buts), le vrai problème ne réside pas dans le choix en soi, mais dans l’ambiguïté, le calcul ou le manque d’engagement.
Opportunistes vs assumés
En s’exprimant sur Adli, Slimani fait donc la différence entre ceux qui assument pleinement leur décision, et ceux qui tergiversent ou tentent de jouer sur deux tableaux pour leurs intérêts.
Ce n’est donc pas tant le refus de l’Algérie que l’opportunisme qui dérange. Et sur ce point, Adli, qui avait expliqué clairement son choix, est différent aux yeux de Slimani.
Un contraste fort, notamment avec d’autres dossiers sensibles — comme celui de Rayan Cherki ou de Nabil Fekir, qui avaient maintenu le flou jusqu’au bout avant de finalement opter pour la France.
Reste que cette sortie sur Yacine Adli, aussi surprenante soit-elle, en dit long sur les priorités de Slimani (et de beaucoup d'Algériens) : pas le passeport, mais l’honnêteté.