Le président Ahmad interpellé à Paris puis remis en liberté dans le cadre de la signature du contrat controversé avec la société Technical Steel avant le CHAN 2018, la décision polémique de faire rejouer la finale retour de la Ligue des champions… La Confédération africaine de football (CAF) traverse des heures difficiles actuellement avec de profondes divergences internes. Fraîchement réélu président de la FIFA, Gianni Infantino s’est exprimé sur cette situation ce jeudi dans les colonnes de L’Equipe.
«D’abord, il faut respecter la présomption d’innocence (concernant Ahmad, ndlr). Ensuite, c’est clair qu’il y a des problèmes dans le football africain. On l’a aussi vu avec la finale de la Ligue des champions de la CAF. La situation actuelle m’inquiète et inquiète la FIFA. Et plusieurs fédérations africaines nous demandent de faire quelque chose», a admis le boss du foot mondial, qui se dit prêt à frapper fort.
“On ne va pas se cacher”
«Si la commission d’éthique a quelque soupçon que ce soit sur le président ou quelqu’un d’autre, elle prendra des mesures. Ensuite, il y a un volet politique et sportif. Et on ne va pas se cacher : on va assumer et prendre nos responsabilités», a mis en garde l’Italo-Suisse. «En tout cas, la FIFA veut contribuer à ce que l’Afrique sorte de cette situation. (…) Mais je ne veux pas me cacher derrière l’argument : ‘C’est la CAF, c’est l’Afrique, cela ne concerne pas la FIFA.' Non, ça nous concerne».
Infantino compte profiter de sa présence pour le match d’ouverture de la CAN 2019, Egypte-Zimbabwe, le 21 juin, pour multiplier les échanges avec les représentants de la CAF.