24 heures après avoir dénoncé des insultes racistes qu'aurait proféré Alvaro Gonzalez à l’occasion du Clasico électrique entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille (0-1) dimanche en clôture de la 3e journée de Ligue 1, Neymar a publié un long message pour s’expliquer sur les réseaux sociaux.
«Je suis noir, fils de noir et petit-fils de noir aussi. Je suis fier et je ne me vois pas différent de quiconque», a notamment écrit le Brésilien tout en s’excusant pour avoir mal réagi en adressant une claque sur l’arrière du crâne de Gonzalez qui a entraîné son expulsion. L’ancien Barcelonais a plus globalement adressé un message de paix et demandé d’en finir avec le racisme, mais aussi réclamé des sanctions à l’égard du Marseillais qui nie de son côté tout propos racistes.
La commission de discipline de la LFP pourrait annoncer mercredi qu’elle place ce dossier en instruction mais le diffuseur Téléfoot a fait savoir ce lundi qu’après analyse de toutes ses caméras, il n’a trouvé aucune trace d’éventuels propos racistes de la part de Gonzalez, ce qui signifie que l’affaire devrait être classée sans suite.
Le message de Neymar
“Hier, j’étais révolté. J’ai été puni par un carton rouge parce que j’ai voulu frapper quelqu’un qui m’a offensé. J’ai pensé que je ne pouvais pas partir sans faire quelque chose parce que j’ai réalisé que les arbitres ne feraient rien, qu’ils n’ont pas remarqué ou ignoré l’incident. Durant le match, je voulais répondre comme toujours, en jouant au football. Les faits montrent que je n’ai pas réussi. Je me suis révolté… Dans notre sport, les agressions, les insultes, le fait de jurer font partie du jeu, de l’adversité. Tu ne peux pas être affectueux. Je comprends en partie ce gars, tout ça fait partie du jeu. Mais le racisme et l’intolérance sont inacceptables.”
“Je suis noir, fils de noir et petit-fils de noir aussi. Je suis fier et je ne me vois pas différent de quiconque. Hier, je voulais que ceux en charge du match (arbitres, assistants) se positionnent de manière impartiale et comprennent qu’il n’y a plus de place pour une attitude préjudiciable. Montrer et voir tout ce qu’il s’est passé. Je suis attristé par le sentiment de haine qu’on peut provoquer quand on craque dans le feu de l’action. Aurais-je dû l’ignorer? Je ne sais pas encore… Aujourd’hui, la tête froide, je réponds oui. Mais en temps voulu, mes compagnons et moi avons demandé de l’aide aux arbitres et nous avons été ignorés.”
“Nous qui sommes impliqués dans le divertissement devons réfléchir. Une action a conduit à une réaction et ça a entraîné ce qu’il s’est passé. J’accepte ma sanction parce que j’aurais dû suivre la voie du football propre. J’espère, d’autre part, que celui qui a offensé sera également puni. Le racisme existe, ça existe, mais nous devons arrêter ça. Pas plus. Assez! Le gars était un imbécile et j’ai aussi agi comme un imbécile en me laissant impliquer là-dedans.”
“Hier, j’ai perdu le match et j’ai manqué de sagesse. Être au centre d’une telle situation ou ignorer un acte raciste n’aidera pas. Je le sais, mais pacifier ce ‘mouvement anti-raciste’ est notre obligation pour que les moins privilégiés puissent naturellement être défendus. Nous nous reverrons (Gonzalez, ndlr) et ce sera avec ma façon de faire, jouer au football. Reste en paix ! Reste en paix ! Tu sais ce que tu as dit… Je sais ce que j’ai fait. Plus d’amour dans ce monde.”
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