Dans une autobiographie, l’ancien international nigérian Sunday Oliseh (63 capes, 4 buts) livre un témoignage à charge contre son ex-entraineur, Eric Gerets, qu’il dépeint comme un personnage raciste.
Son passage au RFC Liège ne fut pas la meilleure époque de sa carrière de footballeur. Sunday Oliseh s’en souvient notamment dans son autobiographie « Audacity to Refuse » (“L’audace de refuser“). Alors qu’il avait à peine 20 ans, l’ancien espoir de Julius Berger FC a vécu les affres du racisme au début de sa jeune carrière prometteuse en Belgique, au début des années 1990. Avec son compatriote Victor Ikpeba (31 capes, 7 buts) l’ancien milieu défensif de la Juventus a moult fois essuyé les propos racistes de son entraîneur d’alors, Eric Gerets.
« Dans votre pays, vous avez à peine deux repas par jour »
« Son point fort (Gerets) était de nous dire que nous devrions être reconnaissants d'avoir la chance d'être en Belgique, sinon nous serions en train de ‘pourrir' au Nigeria, avec à peine un repas par jour. Nos coéquipiers riaient de ces déclarations, et cela nous blessait beaucoup », raconte notamment le natif d’Ablavo, dans un extrait publié sur Twitter par le journaliste de la BBC Osasu Obayiuwana. Et quand, avec Ikpeba, ils décidaient ensemble d’affronter le coach, mal leur en prenait. « Vous devriez tous les deux vous sentir reconnaissants d'être ici, car dans votre pays, vous avez à peine deux repas par jour », leur lançait en pleine face l'ex-coach de l’Olympique de Marseille en guise de riposte. Une scène honteuse qui allait parvenir « aux oreilles » du président, comme l’explique l’auteur dans son livre.
Former @AFCAjax & @juventusfc player SundayOOliseh, the ex-@NGSuperEagles defender and captain, says in his autobiography, “Audacity to Refuse”, that former #Belgium @BelRedDevils captain, Eric Gerets (pictured), treated him and @V_Ikpeba with disdain, often making a mockery of… pic.twitter.com/ZqMMlRHHpi
— Osasu Obayiuwana (@osasuo) May 1, 2023
Et même si après un rappel à l’ordre du « patron » du club, le technicien alors âgé de 38 ans a prétexté vouloir « faire ressortir le meilleur » de ses deux Super Eagles, Eric Gerets n’a pas réussi à effacer les mauvais souvenirs du joueur reconverti entraîneur. Des faits d’armes qui lui valent d’ailleurs des commentaires acerbes sur la Toile.
A colleague in London, whom I won’t name, as it’s a private convo, saw this thread and said this to me:
“I'm sure Sunday is right. Gerets was a racist and a bully. But he has been dying the most awful of slow deaths for over 10 years now, since the brain haemorrhage that turned…
— Osasu Obayiuwana (@osasuo) May 1, 2023