Avec Oussama Idrissi dans ses rangs, Pachuca (Mexique) s’est qualifié pour la finale de la Coupe Intercontinentale en s’imposant samedi face à Al Ahly (Égypte). Pour l’ailier de 28 ans, au parcours singulier, c’est une occasion en or de se mettre en lumière sur la scène mondiale.
Pachuca, c'est fort !
En complément de sa nouvelle Coupe du monde des clubs élargie à 32 équipes, la FIFA a relancé la Coupe Intercontinentale, un tournoi prestigieux réunissant les vainqueurs des compétitions continentales majeures. Les représentants de la zone CONCACAF, déjà auteurs d’un bel effort en éliminant les Brésiliens de Botafogo (3-0) en quart de finale puis bourreau renversant d'Al Ahly en demi-finales (0-0, 6-5 tab), s’apprêtent maintenant à défier le prestigieux Real Madrid ce soir. Cette finale offre au club de l’État d’Hidalgo, dans le centre du Mexique, une chance historique de décrocher un titre mondial face à l’équipe la plus titrée de l’histoire.
En tant que représentant européen et vainqueur de la Ligue des champions 2024, le Real Madrid avait été directement qualifié pour la finale. En plus de Brahim Diaz, un autre joueur marocain sera sous les projecteurs, donnant une nouvelle raison aux supporters marocains de suivre ce choc. Ce duel, opposant deux Lions de l'Atlas aux postes et styles assez similaires, promet d’être captivant.
La Liga MX : atypique, mais stratégique ?
Depuis son départ du FC Séville pour le Mexique en 2023, le natif de Berg-op-Zoom (Pays-Bas) est quelque peu sorti des radars. Pourtant, avec des statistiques honorables (2 buts, 3 passes décisives) dans un championnat de plus en plus compétitif, son « exil » mexicain est davantage géographique que qualitatif. La Liga MX continue de progresser, et pour Idrissi, ce choix s’avère judicieux pour relancer sa carrière, lui qui a marqué un but superbe et délivré une passe décisive contre Botafogo.
Comme lui, d’autres Africains ont choisi le Mexique, à l’image des Ivoiriens Franck Boli (CA San Luis) et Aké Arnaud Loba (Tijuana). Par le passé, des joueurs comme l’Algérien Andy Delort (Tigres, 2016-2017) ou le Camerounais Achille Emana (Cruz Azul et Atlante entre 2013 et 2015) ont également tenté l’aventure mexicaine, avec des fortunes diverses. Une destination encore sous-estimée, mais qui attire de plus en plus d'étrangers, dont quelques africains.
Un retour en sélection envisageable ?
Révélé à l’AZ Alkmaar, Oussama Idrissi avait choisi de représenter le Maroc après avoir porté les couleurs des Oranje en catégories jeunes. Appelé par Hervé Renard en 2019, il dispute cette même année la CAN, marquée par une élimination décevante en huitièmes de finale contre le Bénin. Par la suite, il n’est plus convoqué sous l’ère Vahid Halilhodzic, mais Walid Regragui lui accorde une nouvelle chance en juin 2023 lors d’un match de qualification à la CAN face à l’Afrique du Sud, où il délivre une passe décisive malgré une défaite à Johannesburg (1-2).
Relégué par la féroce concurrence à son poste en sélection, récemment accrue par l'arrivée du Lillois Osame Sahraoui en plus de son adversaire du soir, l'ancien transfuge de l'Ajax part de loin. Mais une belle performance face au Real ne passera pas inaperçue aux yeux de Walid Regragui…