CAN U17, CAN de Futsal Féminin… En l’espace de quelques jours, le Maroc a remporté deux titres continentaux. Avec encore deux CAN à disputer à domicile en 2025, le royaume chérifien compte bien faire le grand chelem. Mais le plus dur reste à venir…
Deux titres déjà en poche… pour commencer ?
Samedi dernier à Mohammedia, le Maroc a remporté pour la première fois de son histoire la CAN U17 face au Mali, au bout du suspense (0-0, 4 tab à 2), grâce notamment à son gardien Chouaib Bellaarouch, décisif en demi-finale comme en finale. Quelques jours plus tard, mercredi, c’est la sélection féminine de futsal qui s’adjugeait le titre continental face à la Tanzanie (3-2), dans une ambiance de feu à Rabat.
أهم اللحظات من تتويج منتخبنا النسوي بكأس إفريقيا 🏆
— Équipe du Maroc (@EnMaroc) April 30, 2025
The best scenes from our women's team’s historic Africa Cup victory 🇲🇦#DimaMaghrib pic.twitter.com/GF156FpnPB
Avec ces deux trophées, le Maroc a parfaitement entamé une année 2025 décisive, avec plusieurs compétitions se disputant sur son sol. Pour la Fédération dirigée par Fouzi Lekjaa, l'objectif est simple : dominer le continent dans toutes les catégories. En plus de la très attendue CAN 2025 (du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, à domicile), la CAN féminine ( 5 au 26 juillet 2025, à domicile) la CAN U20 qui a débuté en Egypte (avril – mai), mais également le CHAN 2024 (prévu en août en Afrique de l'Est) représentent des objectifs de trophée final.
Seule la CAN de Beach Soccer, prévue en 2026, ne sera pas au programme cette année.
Le Sénégal comme inspiration ?
Il y a deux ans, le Sénégal réussissait un enchaînement exceptionnel, ponctué de cinq titres continentaux, toutes catégories confondues. En plus de la CAN 2021 (jouée en 2022), le CHAN 2022, la CAN Beach Soccer 2022, la CAN U20 2023 et la CAN U17 2023 avaient toutes terminées dans l'armoire à trophées de Dakar.
Une performance inédite, saluée dans toute l’Afrique. En 2025, le Maroc souhaite donc imposer son modèle à son tour. Et avec un début d’année impressionnant, marqué par ces deux sacres en l’espace de quelques jours, le départ est prometteur.
Hypothétiquement, le Maroc, déjà tenant du titre à la CAN U23 (2023) et la CAN de Futsal masculine (2024), pourrait en cas de victoire à la CAN U20, à la CAN féminine, au CHAN, puis à la CAN 2025, égaler voire même dépasser ce total de cinq titres. Le tout en bénéficiant de son avantage : organiser deux compétitions majeures à domicile, une situation idéale pour maximiser ses chances.
Une décennie d’investissement qui porte ses fruits
Loin d’être le fruit du hasard, cette dynamique est le résultat de dix années de réformes structurelles et d’investissements massifs dans la formation, les infrastructures et la gouvernance sportive. Le point d’orgue a été atteint en 2022 avec la demi-finale de Coupe du monde disputée au Qatar, une première pour une sélection africaine.
Mais le Maroc ne compte pas s’arrêter là. Avec la CAN 2025 puis la Coupe du monde 2030 (coorganisée avec l’Espagne et le Portugal), le royaume chérifien veut faire du football un vecteur de rayonnement, voire de soft power, à l’échelle continentale et mondiale. Un modèle inspirant, alors que le pays était loin de jouer les premiers rôles en Afrique il y a encore une décennie.
Les A : un plafond à briser
Cependant, le plus grand défi ne sera pas aisé : s’imposer avec l’équipe A masculine sur le sol africain. Petitement éliminés en huitièmes de finale de la dernière CAN par l’Afrique du Sud, les Lions de l’Atlas n’ont plus atteint le dernier carré de la compétition depuis 2004, et courent toujours après un second titre, 49 ans après leur unique en 1976.
À domicile en décembre, l'attente sera immense pour un Maroc porté une génération dorée. Une victoire serait l’apogée de cette razzia… et un message fort envoyé à tout le continent.
