Algérie : la FAF coincée pour Belmadi ?

Publié le par Anthony Olivier

Dans le paysage du football algérien, la situation entre Djamel Belmadi, l'ex-sélectionneur de l'équipe nationale, et la Fédération Algérienne de Football (FAF) continue de susciter de vifs débats. Au cœur de cette affaire, une controverse contractuelle qui semble placer la FAF dans une position délicate vis-à-vis du technicien de 47 ans.

Après une sortie prématurée au premier tour de la CAN 2023, la relation entre Belmadi et la FAF a pris un tournant inattendu. Le président de la FAF, Walid Sadi, avait annoncé la démission du champion d'Afrique 2019, une démarche qui n'a pas été du goût de l'ancien technicien des Fennecs. En effet, le natif de Champigny-sur-Marne, vexé, a a alors exigé, pour faire ses valises, une indemnité de départ correspondant à la totalité de son contrat, qui s'étendait jusqu'en 2026, soit une somme avoisinant les 7,5 millions d'euros.

La réponse de la FAF, limitée à une offre de trois mois d'indemnités, n'a pas satisfait Belmadi, qui a alors donné un ultimatum de huit jours à la fédération pour revoir sa proposition. Passé ce délai, l'ex-sélectionneur menace de saisir la FIFA pour réclamer son dû, transformant une simple affaire contractuelle en un conflit personnel avec Sadi.

Une clause qui pose problème

Pour sortir de cette impasse, la FAF pensait à mettre en avant le départ précipité de Belmadi, rentré au Qatar avant la fin des négociations. Seulement, comme le révèle le média Dzfoot, le litige se complexifie avec la révélation d'une clause dans le contrat du technicien, signée en 2022 sous la présidence de Djahid Zefizef. Cette clause permettait à Belmadi de travailler depuis ses lieux de résidence habituels, notamment Doha et Paris, une disposition qui semble empêcher la FAF de justifier sa mise à pied sur la base d'un départ non concerté au Qatar.

À l'heure actuelle, on ignore si la FAF a formulé une nouvelle offre à Belmadi. Ce dernier semble en tout cas déterminé à défendre ses droits, mettant la FAF dans une position inconfortable. En parralèle, la fédération cherche à tourner la page en envisageant de nouveaux candidats pour le poste de sélectionneur. Si Carlos Queiroz apparaissait encore récemment comme le favori pour le poste, José Peseiro, toujours à la tête des Super Eagles du Nigeria à l'heure actuelle, serait désormais en pôle position dans l'esprit de Walid Sadi, le président de la FAF.

Algérie : la FAF coincée pour Belmadi ?

Anthony Olivier

Explorateur et gratte-plume du football africain, j'aime brosser le portrait des nouvelles pépites du continent.