Rebondissement dans l’affaire Toni Conceiçao. Dans une correspondance, la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a demandé des preuves aux airs de coup de pression à son ministère de tutelle.
Le 21 février dernier, le ministère des Sports du Cameroun (Minsep) signifiait via communiqué que « l'État a choisi de se substituer à la Fecafoot ». Et donc que ce dernier paierait les 1,85 millions d’euros d’indemnités de licenciement abusif dus à l’ex-sélectionneur Antonio “Toni” Conceiçao.
Cela faisait suite à la révélation d’une lettre laissant planer le spectre d’une suspension de l’équipe nationale de toute compétition sportive si les condamnations successives de la Fecafoot par la FIFA, le Tribunal arbitral du sport (TAS) et le Tribunal fédéral suisse continuaient à être ignorées.
Mais voilà, au travers d’une correspondance en date du 20 mars passé, et adressée au ministre des Sports camerounais, Narcisse Mouelle Kombi, le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o, informe que le clan de Toni Conceiçao a saisi de nouveau la Commission de discipline de la FIFA.
Eto’o demandes des justificatifs à Mouelle Kombi
La raison ? Le non-règlement de l’ardoise. D’où la demande au politique « des justificatifs de paiement » pour présentation à la FIFA, comme enjoint depuis la première heure par la faîtière du football mondial.
« J’ai l’honneur de solliciter auprès de votre bienveillance, la preuve du paiement par l’État du Cameroun des sommes dues à monsieur Antonio Conceiçao da Silva Oliveira pour la bonne information du président de la Commission de discipline de la FIFA, lequel a été de nouveau saisi le 7 mars 2025 par le conseil de monsieur Conceiçao, à l’effet d’indiquer qu’à date, aucune diligence n’a été effectuée relativement au paiement. »
Le Cameroun menacé de retrait de points
Eto’o en a profité pour rappeler que la date butoir de l’acquittement des charges financières envers Conceiçao échoyait le 24 mars – déjà passé donc – et que « des sanctions supplémentaires pourraient être prises à l’encontre de la Fecafoot (…) y compris le retrait des points dans (…) les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 qui se jouent actuellement ».
Pour rappel, la Fecafoot est déjà sous le coup d’une rétention des 20% du financement de son développement jusqu’au règlement de la dette.
