Pas parvenue à se qualifier pour la CAN 2025 sur le terrain, la Guinée a toutefois déposé un recours contre son dernier adversaire, la Tanzanie, espérant obtenir une victoire sur tapis vert et son repêchage de la part de la Confédération africaine de football (CAF).
En portant trois accusations à l'encontre des Taifa Stars, dont l'entrée en jeu du défenseur Muhamed Ibrahim Ame avec un numéro de maillot non inscrit sur la feuille de match, la Guinée espère bien parvenir à ses fins. Interrogé dans le cadre de la visite de la star du Syli National Serhou Guirassy, à Conakry, le ministre des Sports guinéen, Kéamou Bogola Haba, a apporté les dernières précisions dans ce dossier mardi.
“Ils attendent les arguments de la Tanzanie”
“Selon nos informations, je crois que le dossier a été transféré à la commission de discipline. La commission de discipline, c’est neuf membres dirigés par un Sénégalais. Nous pensons qu’elle va se prononcer“, a d'abord confié l'homme d'Etat auprès du média Africa Guinée, en évoquant deux étapes :
“Au niveau de la CAF, tu as les deux étapes. Il y a la commission de discipline et il y a la possibilité de recours auprès de la commission d’appel. Nous n’avons pas encore eu la première décision. Il semble qu’ils attendent les arguments de nos amis de la Tanzanie pour pouvoir légiférer. Nous sommes impatients de savoir ce qui sera fait.“
“Quand la Guinée est brimée dans ses droits…”
Interrogé ensuite au sujet des chances que le recours aboutisse, Kéamou Bogola Haba a refusé de trop se mouiller. Le dirigeant a d'abord exprimé un certain pessimisme en soulignant que la Guinée est peu représentée dans les instances de la CAF, ce qui constitue clairement un handicap :
“Ce que vous devez savoir, chaque sport a ses règles. La Guinée est complètement absente des institutions, des instances de la CAF. Que ce soit dans la commission ou au niveau de l’exécutif. Nous ne pouvons pas nous asseoir pour dire que, parce que nous sommes absents, qu’il y a des règles qui sont violées et on ne porte pas plainte.“
Puis, l'homme politique a tenu à insister sur la légitimité de la requête :
“Vous avez tout suivi, un match qui était prévu à 19h, on le ramène à plein 13h avec un changement à moins de 48h. Beaucoup plus que ce que vous avez vu en termes de joueurs. Donc tout cela démontre que quand la Guinée est brimée dans ses droits, il faut que les autorités se lèvent. Et nous sommes heureux que la fédération ne se laisse pas faire. Et nous, nous devons les supporter jusqu’au bout.“
Le verdict de la CAF est attendu avant le 27 janvier, date du tirage au sort des groupes de la CAN 2025.