Au cœur d’un scandale financier d’ampleur, la Fédération de football du Congo-Brazzaville (Fécofoot) se retrouve dans le viseur de la FIFA, après plusieurs mois de silence embarrassant.
La Fédération congolaise de football traverse l’une des pires crises de son histoire. Dès la période Covid, des révélations de Sport News Africa et du Guardian avaient mis en lumière de graves irrégularités comptables, pointant notamment la disparition de 500 000 euros, censés être alloués au développement du football féminin. Malgré ces alertes, l’instance mondiale du football était restée étonnamment silencieuse… jusqu’à récemment.
La FIFA demande des comptes
Face à la pression grandissante, la FIFA a officiellement réclamé des explications à la FECOFOOT sur l’utilisation de cette enveloppe. Dans le même temps, sa commission d’éthique a procédé à une série d’auditions d’acteurs clés du football congolais, sans toutefois annoncer – à ce stade – l’ouverture d’une enquête formelle. Mais en coulisses, les choses s’accélèrent.
La justice congolaise a décidé de s’emparer elle aussi du dossier. Le président de la fédération, Jean-Guy Blaise Mayolas, ainsi que des membres de sa famille, ont été convoqués par la justice pour répondre à de lourds soupçons : faux, usage de faux, création de sociétés fictives et détournement de fonds.
Pire encore, selon The Guardian, le montant détourné pourrait dépasser le million d’euros, incluant d'autres subventions FIFA, notamment celles destinées au centre technique d’Ignié. Des factures sans justificatifs et des paiements suspects figurent au cœur du dossier.
Déjà fragilisée par une suspension pour ingérence politique prononcée par la FIFA en février 2025, ensuite levée en mai, la FECOFOOT pourrait désormais faire face à des sanctions beaucoup plus lourdes.
