L’international marocain, libre après une saison solide à l’APOEL Nicosie, s’apprête à relever un nouveau défi avec le FC Nantes, 14 ans après sa dernière expérience en Ligue 1 avec Caen. Afrik-Foot décrypte le niveau réel de l'attaquant.
À 38 ans, Youssef El-Arabi est loin d’avoir dit son dernier mot. L’international marocain, libre après une saison solide à l’APOEL Nicosie, va retourner en Ligue 1, du côté du FC Nantes. Selon Foot Mercato, un accord sur deux ans a été trouvé entre les deux parties. L’opération, en bonne voie, ne soulève pourtant pas que de l’enthousiasme. Car une question s’impose : que vaut encore El-Arabi en 2025 ?
Des exercices comptables récents élogieux
Sur le plan comptable, l’ancien de Caen reste redoutablement efficace. En 2024-2025, il a inscrit 14 buts et délivré 7 passes décisives en 45 matchs toutes compétitions confondues avec l’APOEL, terminant meilleur buteur du championnat chypriote. La saison précédente, dans l’ombre d’Ayoub El Kaabi, il affichait tout de même 7 buts et 1 passe décisive en 27 apparitions avec l’Olympiakos . Une saison où les deux Marocains ont d'ailleurs remporté ensemble la Ligue Europa Conférence. Sur ses six dernières saisons, El-Arabi cumule plus de 100 réalisations, preuve d’un sens du but intact.
De quoi suffire au FC Nantes ?
Mais derrière ces chiffres flatteurs se cache une autre réalité : le niveau des championnats disputés ces dernières années par El-Arabi (Qatar, Grèce, Chypre) est bien inférieur à celui de la Ligue 1, où l’exigence physique, la vitesse d’exécution et l’impact défensif sont autrement plus élevés. À 38 ans, peut-il encore suivre le rythme d’un championnat majeur ?
Le FC Nantes, en quête de repères offensifs, espère que la science du placement, la finition et l’expérience de l’ancien international marocain (47 sélections, 16 buts) feront la différence. Leader naturel, El-Arabi apporte également une dimension mentale précieuse, forgée au fil des grands rendez-vous européens (Ligue Europa, Ligue des Champions) et africains (CAN).
S’il ne peut plus tout faire seul, son profil de renard des surfaces, rare en Ligue 1, pourrait en faire un joker de luxe dans un rôle plus ponctuel. Mais à ce stade de sa carrière, c’est surtout son intelligence de jeu qui pourrait lui permettre de prolonger encore un peu la magie.
