A l’origine du but victorieux d’Oumar Diakité au bout de la prolongation lors du quart de finale de la CAN 2023 face au Mali (1-2, ap), le milieu de terrain ivoirien Seko Fofana a pourtant bien failli ne pas aller au terme de la partie.
Emerse Faé, le sélectionneur des Eléphants qui a pris l'équipe en cours de compétition suite au retrait de Jean-Louis Gasset (désormais à l'Olympique de Marseille), avait en effet prévu de remplacer l'ancienne pépite du RC Lens. Sur le plateau de Talents d'Afrique, Faé a récemment expliqué que Fofana l'avait presque menacé de ne pas le faire sortir !
“En tant qu’anciens joueurs devenus entraîneurs, nous comprenons la déception que peut ressentir un joueur en étant remplacé et en manifestant son mécontentement. Nous sommes conscients que cela peut être difficile à accepter. Seko est un compétiteur, il souhaite rester sur le terrain jusqu’à la fin, comme nous l’avons vu contre le Mali il nous a presque menacé avec Guy (Demel, son adjoint, ndlr) pour ne pas qu'on le sorte. Il a eu des réactions du fait que c'est un compétiteur mais tout a été réglé”, a-t-il raconté. Emerse Faé et ses adjoints ont donc pris la bonne décision.
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— Afrik-Foot (@afrikfoot) March 3, 2024
Une CAN réussie
L'histoire de Seko Fofana en sélection ivoirienne n'avait pas vraiment décollé avant ce sacre. Appelé en 2017 pour la première fois, le joueur d'Al-Ettifaq ne comptait avant le tournoi que 15 petites capes pour 6 buts. Il porte désormais son total à 20 sélections. S'il n'a marqué qu'une fois durant le tournoi – le premier but de cette édition – son apport a été considérable dans le jeu comme l'en atteste son influence lors de ce quart de finale complètement fou face au Mali. Travailleur infatigable, l'ancien coéquipier de Sadio Mané à Al-Nassr a brillé par son impact physique dans le jeu.
Reste à savoir s'il continuera à en faire profiter son pays alors qu'il a régulièrement brillé par ses absences ces dernières années et qu'il a récemment jeté un froid sur son avenir en sélection. Les matchs face au Bénin (23/03) au Stade de la Licorne à Amiens et surtout contre l'Uruguay (27/03) à Bollaert, où il devrait recevoir un accueil des plus chaleureux, le convaincront-ils de poursuivre l'aventure au moins encore un peu ?