Larry Azouni : “cette saison à l’Espérance Tunis me reste un peu en travers de la gorge” [Exclu]

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Parti de l’Espérance Tunis après une seule saison (19 apparitions, 2 buts et une passe décisive), le milieu de terrain Larry Azouni a signé lors du mercato à Dibba Al-Hisn aux Emirats Arabes Unis. Dans cet entretien accordé à Afrik-Foot, l’international tunisien de 31 ans formé à l’Olympique de Marseille revient sur son passage à l’EST, dont il veut conserver le positif, même s’il lui laisse un goût amer à certains égards.

Entretien réalisé par A.P.

Larry Azouni, tout d’abord comment allez-vous ?

Ça va bien ! On commence tard la saison. La préparation se passe bien. Il fait très très chaud, l’humidité, je n’ai jamais connu ça, c’est assez spécial. Mais à part ça, c’est cool !

Pourquoi avoir choisi les Émirats et Dibba ?

Il me restait un an de contrat à l’Espérance Tunis, mais ils m’ont bien fait comprendre que c’était mieux de résilier. Sur les trois derniers mois, je n’ai pratiquement pas joué. J’ai eu la chance d’avoir cette opportunité très rapidement pendant le mercato. Le marché n’était même pas ouvert quand on a commencé à discuter. Le jour où j’ai résilié, j’ai signé mon contrat à distance avec Dibba. 

C’était dans mes objectifs de retourner dans les pays du Golfe. J’avais déjà connu l’Arabie Saoudite (à Al-Faisaly en 2023-2024, ndlr) . Pour la famille et la qualité de vie, les Émirats c’est encore mieux, donc j’ai dit “pourquoi pas ?”. C’est un club qui a pour objectif de remonter. J’ai foncé. J’ai signé un an. 

“Quand je jouais et j’étais bon, certains étaient moins bons et restaient quand même sur le terrain”

Comment décririez-vous votre passage à l’Espérance malgré cette fin un peu compliquée ?

Moi, je garde toujours le positif. Déjà, j’ai gagné les trois premiers trophées de ma carrière là-bas. Jusque-là mon palmarès était vide. Ça, c’est déjà bien. Mon temps de jeu n’était malheureusement pas lié à mon niveau sur le terrain, c’était plus lié à des choix extrasportifs. C’est pour ça que j’ai un peu cette saison en travers de la gorge. Malgré tout, j’ai eu l’occasion de jouer dans l’un des plus grands clubs d’Afrique. Je retiens le positif. 

Larry Azouni, Esperance Tunis
© Imago

Est-ce que votre absence au Mondial des Clubs aux États-Unis est liée à ces problèmes ?

Un peu. Quand j’ai signé, c’était Miguel Cardoso, le coach portugais, qui était en place. Il sortait d’une finale de Ligue des Champions d’Afrique et il me voulait absolument. Mais je n’étais pas le premier choix de la direction… J’ai senti le vent tourner quand il est parti au bout de deux mois. Ça a été plus compliqué. J’ai dû attendre avant d’avoir ma chance. Quand je jouais et j’étais bon, certains étaient moins bons et restaient quand même sur le terrain. Il y a eu plein de petites choses qui se sont passées après le départ de Cardoso. C’est comme ça, c’est le football. 

Comment les avez-trouvé pendant ce Mondial des Clubs justement ?

Loin d’être ridicules. Réussir à gagner un match dans cette compétition (1-0 contre le Los Angeles FC), ce n’est pas facile. Je pense qu’ils ont donné une bonne image. Après, les supporters s’attendaient à voir arriver des noms pour ce rendez-vous. Tout le monde ne parlait que de ça pendant la saison. Ils étaient un peu déçus. Un peu déçus du premier match. Mais la victoire a rattrapé toute la déception liée au mercato.

Entretien réalisé par A.P.

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Lantheaume Romain

Je suis tombé amoureux du foot africain avec Didier Drogba, puis j’ai découvert Afrik-Foot en 2013. Depuis, nous ne nous sommes plus lâchés !