Au lendemain de sa défaite en finale de la CAN féminine 2025, le Maroc, pays hôte, est confronté à un dilemme de taille.
Victime d’une incroyable remontada, le Maroc a encore perdu en finale de la CAN féminine à domicile. Battues sur la dernière marche de l’édition précédente par l’Afrique du Sud (2-1), les Lionnes de l’Atlas ont été domptées samedi soir par le Nigeria (2-3), plus que jamais recordman du nombre de victoires finales avec désormais 10 titres dans sa besace.
Irrésistibles en première période, les Rouges et Vertes ont fini sur les rotules dans le second acte, encaissant trois buts dans la dernière demi-heure de jeu. Une baisse de régime qui interroge légitimement sur la fin d’un cycle, et ouvre par ricochet le débat sur la nécessité de rajeunir l’effectif.
Partir sur un nouveau cycle ou parier à nouveau sur l’expérience ?
Dans le dernier onze de départ aligné par le sélectionneur Jorge Vilda, six joueuses avaient 30 ans ou plus. Khadija Er-Rmichi (35 ans), Aziza Rabbah (39 ans), Hanane Aït El Haj (30 ans), la capitaine Ghizlane Chebbak (34 ans), la seule à sortir du lot (auteure de l’ouverture du score et meilleure buteuse du tournoi), Najat Badri (37 ans) et Ibtissam Jraidi (32 ans).
Énorme respect à cette génération 👏🏻
— FRMF Xtra (@FRMFXtra) July 26, 2025
Mais avec 8 cadres de 30 ans et +, la FRMF doit préparer la relève. L’avenir se construit dès aujourd’hui. 🇲🇦
Nakkach (30)
Ait El Haj (30)
Jraidi (32)
Boukhami (33)
Chebbak (35)
Rmichi (35)
Badri (37)
Rabbah (39) pic.twitter.com/nDZsVpQTy9
Mis à part Ghizlane Chebbak, la capacité des vieilles briscardes à tenir l’effort tout au long d’une compétition énergivore telle que la CAN féminine est remise en question. Alors que le pays accueille une troisième édition de suite l’année prochaine avant une potentielle participation à la Coupe du monde de la catégorie en 2027, le sélectionneur serait peut-être inspiré d’injecter du sang neuf.
Trouver le juste équilibre ?
Toutefois, la transition éclair d’ici aux deux prochains grands rendez-vous n’est pas de nature à faciliter cette potentielle révolution, ni à favoriser les greffes de jeunes pousses dans un délai aussi restreint. Le défi sera peut-être de trouver le juste équilibre. Et c’est probablement en cela que consistera la tâche de Vilda, lequel se retrouvera forcément sur la sellette en cas d’une nouvelle désillusion.