Douze ans après avoir conduit l’Algérie vers son plus grand exploit en Coupe du monde, Vahid Halilhodzic n’a rien oublié de cette épopée. L’ancien sélectionneur des Fennecs est revenu avec émotion sur le parcours héroïque de 2014, marqué par une qualification historique en huitièmes de finale et un duel mythique face à l’Allemagne.
Pour Halilhodzic, cette Coupe du monde 2014 au Brésil reste l’un des plus grands moments de sa carrière. Dans une interview accordée à FIFA.com, L’entraîneur bosnien se souvient d’une ferveur populaire sans précédent :
« Je me souviens de l’euphorie à cette époque. Jouer pour la première fois un huitième de finale de Coupe du monde, c’était quelque chose d’immense. Le pays tout entier vivait pour l’équipe, 40 millions de personnes regardaient ce match. »
Face à l’Allemagne, future championne du monde, l’Algérie avait livré un match d’une intensité rare, forçant l’admiration du monde entier malgré la défaite (2-1 a.p.) :
« On a fait le match qu’il fallait. Tout le monde pensait qu’on allait prendre 5, 6 ou 7 buts, mais on a fait un match presque d’exception. Malheureusement, on n’a pas pu gagner. »
Une performance qui, selon lui, a transformé la perception du football algérien :
« C’est une défaite qui a fait la gloire de l’équipe nationale. On aurait dû créer une plus grande sensation encore, mais cette équipe a fait une Coupe du monde fantastique. »
La ferveur brésilienne et l’amour des Algériens
Au-delà du terrain, Halilhodzic garde un souvenir marquant de l’accueil du public brésilien. L’anecdote qu’il raconte aujourd’hui encore le fait sourire :
« Après la défaite, on a été ovationnés par le public de Porto Alegre. Le lendemain, dans un centre commercial, les gens m’ont reconnu et m’ont porté dans les bras pendant dix minutes. J’ai failli étouffer ! »
Enfin, le technicien bosnien a conclu en évoquant son lien indéfectible avec les Algériens :
« Quand tu arrives là-bas et que des millions de personnes t’attendent, c’est quelque chose d’extraordinaire. Voir la joie dans les yeux des gens, c’est la plus belle récompense pour un entraîneur. »