En passe de s'engager en faveur de Genk au début du mercato hivernal, Mbwana Aly Samatta n'a pour l'heure pas rejoint le club belge faute d'accord avec le TP Mazembe. Le FC Nantes s'est invité dans le dossier de l'international tanzanien, mais la partie est serrée pour les Canaris en raison de l'influence exercée par des agents sur le buteur des Corbeaux. Afrik-Foot vous livre les coulisses de l'affaire.
Le chemin était pourtant tout tracé pour Mbwana Aly Samatta. Vainqueur de la Ligue des champions avec le TP Mazembe au mois de novembre, l'attaquant de 24 ans devait ensuite s'envoler pour l'Europe durant cette période de mercato, afin de trouver son futur club, son contrat au TPM arrivant à son terme en avril. Un futur qui semblait prendre forme du côté de la Belgique, les Corbeaux s'étant fait à l'idée de céder leur serial buteur et le KRC Genk tenant la corde après avoir trouvé un accord avec le joueur qui y a même signé un pré-contrat.
“Mazembe ne veut plus négocier avec Genk“
Mais, début des problèmes, la formation belge n'est finalement pas parvenue à se mettre d'accord avec le TP Mazembe au sujet du transfert de l'international tanzanien. Le principal point de discorde repose sur le pourcentage à la revente perçu par le club dirigé par le président Moïse Katumbi. “Les discussions se sont très mal passées avec la partie belge et Mazembe ne veut plus négocier“, rapporte à Afrik-Foot une source proche du dossier, qui indique que c'est la raison pour laquelle les Corbeaux de Lubumbashi se sont tournés vers le FC Nantes qui a manifesté un intérêt tardif pour le joueur.
“Le FC Nantes est arrivé pour négocier et un accord a très vite trouvé avec Mazembe. Ne reste plus qu'à trouver un accord avec Samatta, mais c'est là que tout coince“, apprend-on. La raison du blocage ? Deux agents qui ont approché Samatta en novembre, lui ont fait signer le fameux pré-contrat avec Genk et qui “manœuvrent en coulisses pour qu'il n'accepte pas l'offre nantaise.” Les deux représentants “influencent le joueur et veulent lui faire rompre unilatéralement son contrat avec Mazembe afin de rejoindre Genk libre.”
“Des agents qui ne sont licenciés ni en France ni en Belgique“
Une telle démarche pourrait toutefois avoir de lourdes conséquences pour celui qui a été récemment sacré meilleur joueur africain évoluant sur le continent : dans un premier temps il ne pourrait jouer sous les couleurs de Genk qu'à partir de la saison prochaine et, surtout, il s'exposerait à des sanctions bien plus lourdes auprès de la FIFA pour cette rupture de contrat. Un risque que l'incitent à prendre ces deux agents, “qui ne sont licenciés ni en France ni en Belgique“, révèle notre interlocuteur qui précise que Samatta est sous pression en raison de ce pré-contrat signé à Genk.
Or, “il (le pré-contrat, ndlr) ne peut être valable que si le TP Mazembe et Genk sont aussi d'accord contractuellement, ce qui n'est pas le cas et ne le sera pas puisque Mazembe et le président Katumbi ne veulent plus de l'offre de Genk.” La balle est donc dans le camp du natif de Dar es Salam qui a la possibilité d'accepter l'offre nantaise, ou celle d'une autre formation à condition que le TPM soit aussi d'accord, ou alors aller dans le sens de ces conseillers qui ont visiblement tout intérêt à le faire signer à Genk, malgré les risques encourus par le joueur.