Le retour en vacances au pays n'apporte pas que des bienfaits pour les footballeurs africains durant l'intersaison.
À seulement 22 ans, Jean N’Guessan a connu une mésaventure inquiétante, qui aurait pu être tragique… Passé par Nice, Nîmes et Metz, le milieu de terrain d'Al-Wasl (Émirats arabes unis), a révélé avoir été victime d’une tentative d’empoisonnement lors de son séjour dans son pays, en Côte d’Ivoire. Une sombre anecdote qu’il a partagée en personne sur ses réseaux sociaux, tirant la sonnette d’alarme sur les dangers auxquels sont exposés de nombreux footballeurs africains, même dans leur propre pays.
« Toute la nuit je faisais que saigner »
Actuellement en vacances à Abidjan, le natif de Daloa a raconté en détail deux incidents successifs. D’abord, un acte de vandalisme :
« Il y a deux jours, j’étais allé jouer à Yopougon. Après le match, une personne a cassé la vitre de ma voiture avec une pierre et a gratté la carrosserie avec un objet. J’ai préféré ignorer. »
Mais le pire est arrivé le lendemain :
« Hier soir, j’étais sorti manger. J’ai salué plusieurs personnes. Il y a un individu qui a mis quelque chose dans sa main pour me saluer. Vu qu’il y avait beaucoup de monde, j’ai aspiré la chose sans le vouloir. »
Les conséquences ont été immédiates : « Toute la nuit, je n’ai fait que saigner. On m’a dit que j’ai dû aspirer quelque chose de mauvais. »
Un appel aux footballeurs
Logiquement secoué par l’événement, celui qui a une convocation avec les Éléphants (face à Madagascar en 2020, sans entrer en jeu, ndlr) a lancé un message fort à ses pairs, les appelant à se montrer très sélectifs avec leur entourage :
« Je m’adresse à mes amis footballeurs : vivons pour notre famille, sinon on risque de se faire avoir. À partir d’aujourd’hui, ma porte est définitivement fermée. »
La vulnérabilité des footballeurs par rapport à leur entourage et la malveillance à laquelle ils peuvent être exposés est un problème universel. Cependant, c'est loin d'être la première fois que le football ivoirien, et africain connaît ce genre de problèmes. Qui se termine parfois de manière funeste…
Un mal récurrent
En effet, cet épisode ravive des souvenirs douloureux dans le pays. En janvier 2022, Anicet Oussou Konan décédait dans des circonstances troubles à Yopougon, victime présumée d’un empoisonnement. Et plus récemment, la mort du Gabonais Aaron Boupendza a également soulevé des interrogations, sans qu’une version claire ne soit établie.
La malveillance, la jalousie ou les croyances occultes restent des fléaux qui touchent encore nombre d’athlètes. Le témoignage de N’Guessan, s’il ne permet pas pour l’instant d’identifier les responsables, met une fois de plus en lumière une réalité inquiétante. Et une raison pour les joueurs d'être extrêmement prudents…