Alors qu'il s'apprête à disputer une sixième CAN avec l'Algérie, Riyad Mahrez a donné son favori pour l'édition à venir.
Dans une interview accordée à Canal + Afrique, le joueur d'Al-Hilal a affiché les ambitions des Fennecs, qualifiés haut la main pour la compétition. Et, sans surprise, le vainqueur de la CAN 2019 compte bien soulever un deuxième trophée continental.
« L’objectif ? C’est d’aller au bout ! Avec l’équipe qu’on a, on va tout faire pour aller au bout. Il y aura de bonnes conditions, de bonnes pelouses, il n’y aura pas d’excuses. »
Malgré deux dernières CAN décevantes (élimination en phase de groupes), l’ailier de 34 ans croit au renouveau insufflé par l'ère Petkovic. Les Fennecs n'ont, en effet, perdu aucun match officiel depuis un an, et remporté plusieurs rencontres avec la manière, comme le 5-1 infligé au Mozambique en mars dernier.
“Le Maroc est favori, mais…“
Néanmoins, la compétition est une toute autre affaire. Conscient que l’Algérie ne sera pas l’équipe la plus attendue, l'ancien de Manchester City adopte une position mesurée :
« Être favori ne veut rien dire. Mieux vaut être entre les deux. Cette fois, c’est le Maroc qui est le favori, car ils sont chez eux. Ils vont avoir la pression. »
Difficile de le contredire sur coup… et en plaçant son pays comme “outsider”, celui qui a été capé 97 fois avec les Verts sait qu'il retire une pression désagréable à ses coéquipiers.
🎙️ | Riyad Mahrez 🇩🇿 sur la CAN 2025 🏆 :
— JMA Morocco 🇲🇦 (@JMA_Morocco) September 2, 2025
« Le Maroc 🇲🇦 est favori, ils sont chez eux. Ils vont avoir la pression. »
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Une motivation personnelle et collective
Au-delà de l’objectif sportif, Mahrez dit – comme souvent – trouver sa force dans l’amour de son peuple et de ses proches :
« Ce qui me motive, c’est de voir les Algériens heureux. J’ai déjà vécu des moments difficiles, mais ce qui me pousse à continuer, c’est cette envie de rendre fiers mon pays et ma famille. »
Également interrogé sur l’émergence de jeunes talents en sélection, Mahrez souligne les différences de parcours avec les nouvelles recrues :
« Il n’y a plus de joueurs comme moi, qui ait fait un autre parcours. Mais ce sont de bons joueurs, passés par de bonnes formations. »
Enfin, Mahrez a tenu à replacer son parcours dans une perspective plus large, celle du rayonnement des footballeurs africains au niveau mondial :
« Ce que nous avons fait n’est pas facile. Prouver qu’un joueur africain peut s’imposer dans les plus grands clubs et gagner des titres, c’était un défi. »
À l’instar de Mohamed Salah ou Sadio Mané, Mahrez peut se targuer d'avoir contribué à faire évoluer l’image du football africain cette dernière décennie, en Europe et ailleurs.