Une septième place au classement de première division algérienne, au même rang que la saison passé, une dette alarmante, une sortie médiatique houleuse… La JS Kabylie a perdu de sa superbe lors des dernières années. De nouvelles révélations viennent le confirmer.
Depuis que l’entreprise téléphonique ATM Mobilis a repris la gestion du club algérien, sa situation n'évolue pas. Alors qu’une énorme épée de damoclès, une dette de 300 milliards de centimes (environ 21,2 millions d'euros), plane sur sa tête, ses nouveaux propriétaires n’ont pas bougé d’un iota.
“Mobilis exige une contre-expertise avant tout paiement, conformément aux règles de gestion des entreprises publiques”, explique une source anonyme citée par Fennec Football. En parallèle, certaines anomalies – l’absence de justificatif de paiement pour des dépenses conséquentes – dans les bilans de l’ancien président Achour Cheloul doivent encore être mises au clair. Surtout que Mobilis suit un objectif en priorité : le rachat de 100% des actions de la JS Kabylie. Car le but est avant tout de conduire un projet structuré et ambitieux.
Un témoignage accablant sur le vestiaire
Comme si ces soucis financiers ne suffisaient pas, juste après l'officialisation de l’arrivée de Karim Chemoune en tant que préparateur physique au club, son prédécesseur Kamel Boudjenane a déclenché une polémique. Sur ses réseaux sociaux, il a critiqué certains comportements au sein de l’effectif. Sont visés : le manque de professionnalisme de certains joueurs du groupe professionnel, l'hygiène de vie globale et un irrespect qui l’a poussé à quitter le club de Tizi Ouzou, le 23 octobre.
“Les joueurs s’entraînent une heure et demie par jour, mais passent plus de 22 heures sans séances de récupération ni sommeil de qualité. Comment un joueur professionnel peut-il préférer veiller la nuit plutôt que de se reposer ?”, s'interroge Boudjenane en pointant du doigt le mode de vie des joueurs.
Entraînement du jour 🏃♂️
Concentration au rendez-vous ! L'équipe poursuit sa préparation pour le prochain match. ⚽💪🎯#mobilis #𝗔𝗹𝗹𝗲𝘇𝗹𝗲𝘀𝗷𝗮𝘂𝗻𝗲𝘀 pic.twitter.com/tXfmsyU4tL
— JS Kabylie (@jsk_tweet) November 27, 2024
On apprend aussi quelque chose de plus désolant. La raison de sa démission un mois plus tôt était liée à des insultes. Lors de la victoire face au Paradou (3-0), des mots graves sur sa mère, décédée, l'auraient touché. La goutte de trop : “En 20 ans de carrière, c’est la première fois qu’on insulte ma mère. Cela m’a poussé à quitter le club le 23 octobre”. Des révélations à prendre forcément avec des pincettes. Mais qui ne pourrait présager rien de bon pour Karim Chemoune et pour la JSK, au vu des ambitions du club aux 14 championnats d’Algérie.