Dans le format “Paye ta graille” du compte Instant Foot, Amine Adli est revenu sur le drame familial qu’il a traversé en janvier 2024, en plein cœur de la CAN.
En décembre 2024, à l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire, Amine Adli profite de quelques jours de repos avec sa mère à Dubaï avant de rejoindre la tanière des Lions. Mais le natif de Béziers (France), ne se doute pas que sa vie va basculer. “Quand je rentre, ma sœur me prévient que maman est malade”, raconte-t-il.
Une CAN endeuillée
Revenu en France pour rester à ses côtés, le joueur rejoint finalement le groupe marocain à la CAN, poussé par sa mère et les médecins qui veulent le rassurer sur son état de santé.
“J’appelle le coach Regragui, il me dit : ‘Viens quand tu veux’. Je rejoins l’équipe… mais le lendemain, ma sœur m’appelle : ‘Reviens, maman, ça ne va pas’. Je rentre, et en trois, quatre jours, son état se détériore. Elle est partie vite.”
La FRMF et Lekjaa très impliqués
Très vite, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) se mobilise pour faciliter le rapatriement de la dépouille de sa mère au Maroc, afin d'y être enterrée conformément à son souhait. “Ma mère voulait être enterrée à Meknès, et la sélection, Fouzi Lekjaa, tout le monde m’a aidé de fou. Ils ont mis un avion en place, géré les papiers, tout…”, confie-t-il avec gratitude.
“Je me dois d’être là pour mon pays”
Confronté à ce terrible événement, celui qui avait alors 24 ans aurait tout a fait pu choisir de se retirer. Mais il a décidé de continuer l’aventure. “Le coach m’a dit : ‘Tu fais comme tu veux’. Mais je me suis dit : c’est la vie. Allah a décidé que c’était son moment. Si je n’allais pas à la CAN, j’allais revenir en club. Je me dois d’être là, j’étais redevable.”
Touché par les nombreux messages de soutien des supporters marocains, qui avaient déployé une banderole de soutien dans les travées du stade Laurent Pokou pour la rencontre face à la Tanzanie, Adli est aujourd'hui plus déterminé que jamais. “Mon seul objectif aujourd’hui, c’est qu’en sélection, je casse tout. Il faut que les Marocains soient fiers de moi.”
Une résilience mentale exemplaire, que les supporters marocains n'oublieront sans doute jamais… A noter qu'Adli, qui doit subir une intervention chirurgicale mineure, ne figure logiquement pas dans la liste de Regragui pour juin.