L’aventure du Wydad Casablanca à la Coupe du monde des clubs 2025 a tourné court : tois matchs, trois défaites, zéro point… et une dernière place. Mais au-delà de l’échec sportif, c’est le bilan financier qui inquiète du côté du club marocain.
Selon plusieurs sources proches du club, le président Aït Menna aurait déboursé près de 7 millions d’euros pour renforcer l’effectif avant le tournoi, en recrutant massivement dès le mercato de juin. Le problème ? La plupart de ces recrues n’ont signé que pour trois petits matchs…
Un pari sportif risqué, au coût élevé
Le Wydad comptait sur cette Coupe du monde des clubs pour redorer son blason à l’international et valoriser ses joueurs sur le marché. En retour, la FIFA garantissait une prime de participation fixée à 9,55 millions de dollars pour chaque club africain. Mais sur le terrain, rien ne s’est passé comme prévu.
Défaits successivement par Manchester City (0-2), la Juventus (1-4) puis Al Ain (1-2), les Rouges quittent la compétition sans gloire. Sportivement dépassé, le club marocain n’aura jamais trouvé la bonne formule. L’investissement massif dans les renforts n’a pas eu l’effet escompté, laissant une impression d’impréparation et de gaspillage.
400 000 dollars pour quelques minutes de fumée
Comme si cela ne suffisait pas, la FIFA a sanctionné le Wydad d’une amende de 400 000 dollars pour usage de fumigènes lors du match face à la Juventus. Des fumigènes rouges ont été allumés par des supporters à Washington, à l’Audi Field, pour célébrer le but de Lorch, première et seule réalisation du club dans cette compétition.
La FIFA a appliqué son règlement avec fermeté. Mais cette sanction alourdit un peu plus la facture d’un tournoi qui vire au gouffre économique. En cumulant les investissements initiaux et cette pénalité, le Wydad a déjà déboursé plus de 7,3 millions d’euros sur les 9,5 millions attendus. Soit plus de 75% de la prime de participation déjà consommée.
Une lueur d’espoir malgré tout ?
Malgré ce constat préoccupant, la direction se veut rassurante. Interrogé par nos soins en marge du tournoi, le directeur général du club, Youssef Debbagh, a tenu à nuancer :
« Notre vision, c’est de construire un club structuré, stable, qui réussisse au-delà des personnes. Une partie des revenus ira à l’assainissement de notre situation financière. »
Le dirigeant avait également précisé que les fonds restants serviront à renforcer des chantiers prioritaires : formation des jeunes, modernisation des infrastructures, développement commercial… Autant d’axes qui pourraient permettre au Wydad de capitaliser à long terme, malgré un Mondial des clubs 2025 qui laissera un goût amer.