Ces derniers jours, Vladimir Petkovic est la cible de critiques appuyées en Algérie. De son côté, le sélectionneur des Fennecs considère la fenêtre internationale de septembre comme réussie.
Ses choix tactiques, jugés frileux, les faiblesses défensives et le visage peu séduisant affiché par les Verts contre le Botswana (3-1) puis la Guinée (0-0) en septembre lors des éliminatoires du Mondial 2026 ont alimenté la grogne des supporters comme des observateurs. Mais le sélectionneur national, loin de se laisser abattre, a livré une réaction pour le moins étonnante.
Vladimir Petkovic à contre-courant de l’opinion
Malgré la barrière de la langue, Vladimir Petkovic suit attentivement ce qui se dit à son sujet dans les médias algériens et sur les réseaux sociaux. Après le nul face à la Guinée, Petkovic a tenu une longue discussion avec le président de la Fédération algérienne (FAF), Walid Sadi, explique La Gazette du Fennec. Deux heures d’échanges qui ont surtout mis en lumière son étonnement face à la virulence des critiques.
Petkovic a remis de l'ordre mais il ne bâtit pas une équipe. Il ne se projette pas plus loin que le #Mondial2026. Il assure le coup avec des joueurs opérationnels… et des CV. Ça peut suffire pour des résultats corrects, pas plus. On peut performer sur un tournoi. Mais la… pic.twitter.com/PRzvfLLyS1
— Nabil Djellit (@Nabil_djellit) September 8, 2025
L'ancien entraîneur de Bordeaux aurait confié à son boss ne pas comprendre les critiques alors qu'il est en passe de qualifier l’Algérie pour la Coupe du monde. Pour le technicien, le débat autour de la manière ne semble pas prioritaire : l’essentiel reste l’objectif fixé par la FAF, à savoir décrocher le ticket pour le Mondial 2026. À ses yeux, il a rempli « sa part du contrat » et mérite davantage de reconnaissance.
Une qualification presque assurée
Sur le plan comptable, difficile de lui donner tort. Avec 19 points en 8 journées, l’Algérie domine son groupe et n’est plus qu’à une victoire d’officialiser sa qualification pour le troisième tour avant d'affronter la Somalie et l'Ouganda à la maison. Le bilan est donc positif, même si la qualité du jeu et l’efficacité offensive laissent à désirer. Pour Petkovic, la série d’invectives dont il fait l’objet relève d’une impatience démesurée.
Mais l’homme de 62 ans sait aussi que cette réussite ne le met pas à l’abri. Dans moins de trois mois, les Fennecs défendront leur honneur à la CAN 2025 au Maroc. Et là, pas question de se cacher derrière les chiffres : seul un parcours à la hauteur pourra faire taire les doutes.
Critiqué pour sa fidélité à certains cadres contestés comme Riyad Mahrez et Saïd Benrahma, Petkovic assume son projet basé sur la continuité et la confiance. Pragmatique, il se dit persuadé que le travail finira par porter ses fruits, quitte à heurter l’opinion publique. Le chemin est presque accompli, mais une contre-performance à la CAN pourrait tout remettre en question.