Coupe de la CAF : Berkane remporte la finale aller… sans se mettre à l’abri

Publié le par Prudence Ahanogbe, actualisé le

Rapidement en tête 2-0, la RS Berkane s'est finalement imposée 2-1 à domicile face au Zamalek ce dimanche en finale aller de la Coupe de la Confédération. Grâce à ce résultat, les Marocains prennent une légère option sur le sacre mais ne seront pas à l'abri lors de la manche retour la semaine prochaine au Caire, la règle du but à l'extérieur étant toujours en vigueur en Afrique.

La RS Berkane démarrait fort après seulement 30 secondes de jeu. À la suite d’une récupération haute consécutive à une mauvaise relance égyptienne, Youssef El Fahli, servi dans la surface sur un centre en retrait provenant de droite, butait sur la défense qui se dégageait en catastrophe (1ere). Une première chaude alerte marocaine donc qui en appelait une deuxième à la 4e minute. Sur un corner botté du coin droit puis mal dévié par Ahmed Fatouh, Youssef El Fahli voyait sa reprise acrobatique retomber juste au-dessus du but gardé par Mohamed Awad.

Berkane devant grâce à la VAR

La troisième situation intervenait quasi dans la foulée, soit exactement deux minutes plus tard. Toujours sur un corner venant de droite, le tireur Hamza El Moussaoui voyait la reprise de son coéquipier contrée au second poteau, puis un deuxième s’écrouler dans la surface à la suite d’un contact anodin avec un adversaire (6e). Si l’arbitre kenyan Peter Waweru ne bronchait pas sur ce coup, il désignait ensuite le point de penalty après visionnage du VAR, peu après une faute d’Hossam Abdelmaguid sur l’intenable El Fahli. Le capitaine burkinabè Issoufou Dayo prenait ses responsabilités et le transformait avec plein de sang-froid, ouvrant ainsi la marque pour les hommes de Mouine Chaabani (1-0, 13e).

Ce but avait pour mérite de piquer au vif les Égyptiens qui prenaient dès lors la possession du cuir jusqu’à plus de 60 %. Ils signaient en outre leur première situation dangereuse sur un coup franc de Zizo parti de la gauche et sorti de la tète par Abdelhak Assal dans la surface (29e). Néanmoins, ce sont bien les Marocains qui frappaient de nouveau avec une deuxième réalisation à mettre au crédit d’Adil Tahif. À la retombée d’un corner tiré depuis la droite par Mohamed El Morabit, l’arrière gauche battait au second poteau le gardien adverse, pas exempt de tout reproche, à l’aide d’une reprise de la tête (2-0, 32e).

Zamalek peut encore y croire

Malgré ce contre-temps, les Égyptiens gardaient le cuir et inquiétaient enfin le gardien berkani sur leur premier tir, cadré qui plus est, à la 43e minute. À la suite d’un centre d’Ahmed El Fatouh, le Béninois Samson Akinyoola smashait le ballon de la tête pour une claquette d’Hamza Hamiani, lequel passait jusque-là une soirée plutôt tranquille. Les Chevaliers Blancs se voyaient enfin récompensés de leurs efforts juste après la reprise. Depuis la droite, Zizo dosait un centre millimétré pour Seifeddine Jaziri. L’avant-centre tunisien s’élevait haut pour battre Hamiani de la tête dans le petit filet sur sa gauche (2-1, 46e).

Perturbés par la réduction du score dès l’entame, les Berkanis se remettaient la tête à l’endroit un quart d’heure plus tard. Youssef Mehri expédiait ainsi une lourde frappe sur l’équerre droite d’Awad (62e), suivi dans la minute suivante par El Moussaoui qui butait sur le portier égyptien suite à une passe lobée d’un coéquipier (63e). Le Zamalek répliquait par une passe en retrait de Jaziri pour Zizo manquant le cadre d’une frappe trop écrasée (67e). Le rythme baissait ensuite, alors que les organismes étaient éprouvés par la fatigue. Le score, lui, n’évoluait plus. La RS Berkane l’emporte d’une courte tête. Une légère avance qui pourrait voler en éclat au retour en Egypte la semaine prochaine.

Les compos de Berkane-Zamalek

Coupe de la CAF : Berkane remporte la finale aller… sans se mettre à l’abri
Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.