La Confédération africaine de football (CAF) vient de procéder à une nomination qui ne laisse personne indifférent. Une promotion saluée dans les hautes sphères du football continental, mais qui ravive une vieille rancune du côté de l’Algérie.
Bakary Gassama, longtemps considéré comme une référence dans l’arbitrage africain, vient d’être désigné Directeur du Développement des Arbitres à la CAF.
Un CV en or
À 45 ans, le Gambien n’est pas un novice. Avec trois Coupes du Monde (2014, 2018, 2022) et de nombreuses CAN à son actif, Bakary Gassama a longtemps été l’un des arbitres les plus sollicités du continent. Son expérience, sa rigueur technique et son aisance sur les grandes scènes ont fait de lui une figure centrale du corps arbitral africain. La CAF l’a choisi pour piloter l’amélioration des standards, la formation des jeunes talents et la professionnalisation du secteur.
Un nom qui irrite en Algérie
Mais si cette annonce a été reçue avec enthousiasme dans certaines capitales africaines, elle passe très mal en Algérie. Gassama garde une place toute particulière – et loin d’être flatteuse – dans la mémoire collective des supporters algériens. Son arbitrage très polémique lors du barrage retour du Mondial 2022 face au Cameroun reste gravé comme l’un des plus grands traumatismes du football algérien. Buts refusés, penalties on sifflés, décisions controversées : la défaite sur le fil a laissé des plaies ouvertes à Alger.
Une promotion amère
À l’annonce de sa nomination, les réseaux sociaux algériens ont rapidement réagi. Pour certains, il s’agirait même d’une récompense injustifiée, alors que les zones d’ombre entourant certains de ses arbitrages n’ont jamais été levées. Le nom de Gassama reste ainsi synonyme de défiance, presque deux ans après avoir mis un terme à sa carrière d'arbitre, et son nouveau rôle au sein de la CAF ne risque pas d’apaiser les tensions.
Désormais en poste, Bakary Gassama devra composer avec ce passif encombrant. L’homme fort de l’arbitrage africain entame un nouveau chapitre, mais il le sait : sur le terrain de la confiance, tout reste à reconstruire.