Après l’officialisation surprise de Marc Brys au poste de sélectionneur du Cameroun, le ministère des Sports a enchainé avec une deuxième nomination qui ne devrait pas plaire à Samuel Eto’o.
Mardi soir, le ministère camerounais des Sports a surpris son monde en annonçant le Belge Marc Brys, 61 ans, comme nouveau patron des Lions Indomptables. Un choix low-cost à première vue, puisque le gouvernement ne souhaitait pas réaliser de folies sur le plan financier en attirant un nom prestigieux, à l’instar d’Hervé Renard ou de José Mourinho.
Cependant, difficile de ne pas y voir une volonté d’encadrer la fédération camerounaise de football (Fecafoot) et son président Samuel Eto’o, fragilisé par des scandales depuis plusieurs mois. À la Fecafoot, on déplore ce qui s’apparente à une ingérence de l’État. L’instance indique en effet avoir “appris, au même moment que l'ensemble des Camerounais” la nomination du sélectionneur et de son adjoint François Omam-Biyik.
Le gouvernement nomme un indésirable d’Eto’o
Alors que l’instance a promis de communiquer “sans délai” par rapport à “cette regrettable situation”, le ministère des Sports a, lui, enfoncé le clou en nommant un indésirable d’Eto’o, en tant que coordonnateur des équipes nationales du Cameroun. Benjamin Banlong, puisque c’est lui dont il s’agit, avait été mis à pied par Eto’o alors qu’il endossait la fonction de secrétaire général de la Fecafoot. Et les deux hommes sont en froid, comme le rappelle journaliste Marc Leonel Chouamo…
Clairement, cette nomination succédant à celle de Marc Brys sans consulter en amont la Fecafoot, représente un affront à Eto’o, voire même une provocation volontaire. De quoi cristalliser les inquiétudes autour de la sélection, à deux mois des prochaines journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026…