Embourbé dans sa plus mauvaise passe à Liverpool, Mohamed Salah débute sa CAN 2025 avec l’Egypte contre le Zimbabwe ce lundi (21h). Probablement sa dernière occasion de mettre la main sur le trophée continental tant convoité.
Lorsque l’Égypte a remporté la Coupe d’Afrique des Nations 2010 pour décrocher un septième titre, les supporters ne s’attendaient pas à ce que ce soit leur dernier pendant de nombreuses années.
Depuis le triplé 2006-2008-2010, les Pharaons n’ont connu que des déceptions à la Coupe d’Afrique des Nations, perdant contre le Cameroun en finale de l’édition 2017 après avoir ouvert le score par Mohamed Elneny et n’ayant pas su profiter des exploits de Gabaski qui avait initialement arrêté Sadio Mané en finale de l’édition 2021, s’inclinant finalement aux tirs au but face au Sénégal.
🏆 AFCON Final 2021: Sadio Mané scores the winning penalty for Senegal.
— ESPN Africa (@ESPNAfrica) December 18, 2025
Instead of celebrating, his first instinct was to console his then-Liverpool teammate Mohamed Salah after Egypt’s defeat 🫂 pic.twitter.com/bhASxOTInJ
En conséquence, l’Égypte aborde la CAN 2025 avec un objectif singulier : réaffirmer sa domination continentale et décrocher un huitième titre record. Au cœur de ces ambitions se trouve Mohamed Salah, le talisman incontesté et capitaine qui a été à deux reprises douloureusement proche de soulever le trophée.
Agé de 33 ans, Salah reste une des stars de cette CAN et le joueur égyptien sait que cette édition de la CAN au Maroc représente peut-être sa dernière opportunité de conquérir l’Afrique et de combler le seul vide flagrant dans son légendaire palmarès.
Analysons les difficultés de l’attaquant à Liverpool cette saison, l’ambition de l’Égypte de mettre fin à sa disette continentale et ce qu’un succès pourrait signifier pour l’héritage de Salah dans le football africain.
La forme de Salah à Liverpool et la récente controverse
La saison actuelle a été inhabituellement turbulente pour Salah à Anfield, son rendement affichant une baisse notable par rapport aux sommets des années précédentes.
Salah n’a réussi à inscrire “que” cinq buts en 20 apparitions toutes compétitions confondues jusqu’à présent en 2025-26, un contraste saisissant avec sa forme sensationnelle de 2024-25, où il avait inscrit 34 buts en 52 sorties et remporté son troisième trophée de Joueur de l’Année PFA.
Selon le site de référence Fbref, Salah tire moins, tente plus de tirs de plus loin cette saison par rapport à la précédente et touche le ballon significativement moins dans la surface de réparation en 2025-26 (6,79) comparé aux saisons précédentes à Merseyside – 9,49, 8,55, 8,22, 9,80, 8,04, 9,09, 7,53 et 7,52 en 2024-25, 2023-24, 2022-23, 2021-22, 2020-21, 2019-20, 2018-19 et 2017-18, respectivement.
Cette baisse d’efficacité a coïncidé avec une période de friction significative sous la direction de l’entraîneur Arne Slot. Les tensions ont atteint leur paroxysme plus tôt ce mois-ci lorsque Salah a été laissé sur le banc lors de trois matchs consécutifs de Premier League, dont un match nul 3-3 contre Leeds United.
L’attaquant a ensuite déclenché une tempête médiatique en affirmant qu’il n’était pas traité à sa juste valeur par son club, ce qui a conduit à son exclusion temporaire du groupe pour un match crucial de Ligue des Champions contre l’Inter Milan.
Bien que Slot ait depuis insisté sur le fait que le club est passé à autre chose et que Salah aurait présenté ses excuses à ses coéquipiers, le nuage de controverses continue de planer sur son départ pour rejoindre sa sélection.
— Mohamed Salah (@MoSalah) December 21, 2025
Le possible transfert de Salah loin de Liverpool
Malgré la signature d’une prolongation de contrat en avril 2025 censée le garder au club jusqu’en 2027, l’avenir à court terme de Salah à Anfield est désormais plus incertain que jamais.
La récente rupture de sa relation avec Slot a relancé les spéculations concernant un transfert vers la Saudi Pro League, Al-Hilal et Al-Ittihad surveillant tous deux sa situation avant le mercato de janvier.
Les observateurs ont noté que les récents commentaires de Salah – laissant entendre qu’il ne savait pas ce qui se passerait après la CAN – ressemblaient étrangement à un adieu aux fidèles d’Anfield.
Si une offre substantielle arrive du Moyen-Orient, Liverpool pourrait être tenté de monnayer une star vieillissante qui semble de plus en plus en désaccord avec le système tactique actuel, aboutissant potentiellement à son dernier gros transfert.
L’ambition égyptienne de Salah
Pour Salah, la Coupe d’Afrique des Nations n’est pas simplement un tournoi de plus ; c’est une croisade personnelle.
L’attaquant, qui entre dans sa cinquième apparition à l’événement continental et sa troisième en tant que capitaine après 2021 et 2023, a souvent déclaré que remporter un trophée pour son pays signifierait plus que n’importe quelle distinction individuelle ou en club ; cependant, la superstar accomplie n’a connu que des déceptions sur la scène continentale.
La défaite de 2017 à Libreville et le chagrin de 2021 à Yaoundé ont laissé une marque sur un joueur qui a tout gagné dans le football de club.
Avec l’Égypte placée dans le Groupe B aux côtés du Zimbabwe, de l’Afrique du Sud et de l’Angola, la pression sur Salah pour mener son pays de l’avant est immense.
Même s’il arrive peut-être au Maroc démoralisé par sa situation en club, l’histoire suggère que le maillot de l’équipe nationale agit souvent comme un catalyseur pour ses meilleures performances.
C’est sa chance de définir son héritage au-delà de la Premier League et enfin d’offrir le trophée que sa nation désire tant.
— Mohamed Salah (@MoSalah) December 18, 2025
Les autres atouts de l’Égypte en dehors de Salah
Bien que les projecteurs quittent rarement le capitaine, l’effectif égyptien de 2025 possède suffisamment de profondeur pour suggérer que les troupes d’Hossam Hassan ne sont plus l’équipe d’un seul homme.
Omar Marmoush
L’ailier de Manchester City est devenu un atout créatif vital, apportant la vitesse et la percussion qui peuvent alléger le fardeau défensif sur Salah. L’habileté de Marmoush à marquer des buts inattendus peut débloquer n’importe quel match, ce qui pourrait être crucial avec les Pharaons susceptibles d’affronter des équipes qui défendent en bloc contre eux.
Trezeguet
Avec quatre buts en qualifications pour la CAN, dépassant Salah (deux), et cinq en qualifications pour la Coupe du Monde, quatre de moins que le talisman de la nation, les qualités décisives de l’éternel Trezeguet ne peuvent être minimisées.
L’ancien attaquant d’Aston Villa a inscrit des buts décisifs contre le Botswana et la Mauritanie en qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations et a assuré un point lors du match retour contre les Zèbres au Caire, démontrant son influence.
Avec ses quatre buts en qualifications pour la Coupe du Monde valant quatre points, trois de moins que Salah, l’influence du joueur de 31 ans pourrait être cruciale au Maroc.
Mostafa Mohamed
Bien qu’il ne soit pas un buteur régulier, l’attaquant du FC Nantes reste l’avant-centre de la nation, et ses quatre buts lors de la précédente CAN montrent qu’il peut être décisif s’il est alimenté.
Emam Ashour
Récemment revenu de blessure, le milieu de terrain d’Al Ahly apporte au cœur du jeu le dynamisme nécessaire et une menace de but venue de loin.
Ashour a inscrit 13 buts en championnat et délivré sept passes décisives pour le géant égyptien la saison dernière, mais son retour cette saison a été ralenti par une campagne en dents de scie après s’être cassé la clavicule lors de la Coupe du Monde des Clubs et avoir ensuite souffert d’un virus.
Cet article est une adaptation d’un article publié par notre partenaire Sports Mole.

/https%3A%2F%2Fwww.afrik-foot.com%2Fapp%2Fuploads%2F2024%2F01%2Ficon-sipausa-50622032.jpg)