Jeudi, la Coupe Arabe 2025 offrira une affiche aussi symbolique qu’historique : deux sélectionneurs marocains seront sur les bancs lors de la finale. D’un côté, Tarik Sektioui avec le Maroc. De l’autre, Jamal Sellami à la tête de la Jordanie. Un scénario qui illustre, mieux que n’importe quel discours, la montée en puissance du football marocain… jusque sur les bancs de touche.
Lundi, le Maroc s’est qualifié en finale de la Coupe Arabe 2025 avec autorité en dominant les Émirats arabes unis (3-0) en demi-finale. En face, la Jordanie poursuit son parcours remarquable sous la direction de Jamal Sellami, vainqueur de l’Arabie saoudite d’Hervé Renard (1-0), après avoir déjà impressionné tout au long du tournoi.
Sektioui, continuité et maîtrise côté marocain
À la tête de la sélection marocaine engagée dans cette Coupe Arabe, Tarik Sektioui a parfaitement assumé son rôle. Dans un contexte parfois piégeux, avec une équipe composée quasi exclusivement de joueurs locaux, l’ancien international marocain a su installer une vraie identité de jeu, basée sur l’équilibre, la discipline et l’efficacité.
Cette qualification pour la finale vient valider le choix de la Fédération de faire confiance à un technicien du cru, formé localement, parfaitement au fait des réalités du football national. Pour Sektioui, cette Coupe Arabe agit comme une vitrine, mais aussi comme une confirmation de la profondeur du vivier d’entraîneurs marocains.
Jamal Sellami, un parcours à part… et un rendez-vous spécial
De l’autre côté, Jamal Sellami vit une aventure tout aussi forte. Ancien international marocain et ex-joueur emblématique du Raja Casablanca, le technicien conduit la Jordanie vers une finale inattendue, symbole des progrès spectaculaires de cette sélection. Sa qualification historique pour la Coupe du monde 2026 avait déjà marqué les esprits ; ce parcours en Coupe Arabe vient renforcer son crédit.
Deux entraîneurs marocains à la tête des deux équipes finalistes de la #CoupeArabe
— SOCCER212 (@SCCR_212) December 15, 2025
Bravo à la @FRMFOFFICIEL pour le travail 🇲🇦 👏 pic.twitter.com/4Nefftno7y
Cette finale face au Maroc aura forcément une saveur particulière pour Sellami, qui affrontera son pays d’origine, avec qui il a remporté le CHAN 2018, dans un contexte chargé d’émotion, mais aussi de reconnaissance professionnelle.
La formation des entraîneurs marocains mise en lumière
Au-delà du simple résultat sportif, cette finale 100 % marocaine sur les bancs raconte quelque chose de plus large. Depuis plusieurs années, le Maroc investit massivement dans la formation des entraîneurs, à travers l’Académie Mohammed VI, les diplômes CAF, et une structuration plus cohérente du football national.
Après les succès des sélections de jeunes, les performances des clubs et la demi-finale historique du Maroc au Mondial 2022, cette Coupe Arabe vient ajouter une nouvelle brique : celle d’une grande progression managériale.
Quelle que soit l’issue de la finale, le football marocain en sortira vainqueur.

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