“Il faut que ça cesse”, l’Algérie et Mahrez en prennent pour leur grade après la Suède

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Les joueurs de l’équipe d’Algérie prennent cher après la contre-performance réalisée face à la Suède (4-3). En première ligne se trouve Riyad Mahrez.

Mardi, l’Algérie est passée au révélateur de la Suède, 28e nation mondiale, et pointant à huit longueurs devant les Fennecs au classement FIFA. Ménagés contre le Rwanda précédemment (victoire 2-0), plusieurs cadres étaient alignés d’entrée. 

Performant avec Al-Ahli lors de la saison écoulée, avec une consécration en Ligue des champions asiatique en prime, Riyad Mahrez était attendu pour confirmer. Mais contre toute attente, le capitaine a pris l’eau avec ses coéquipiers. Seul le néo-Cityzen Rayan Aït-Nouri, et accessoirement Hicham Boudaoui (Nice) ont pu sortir la tête de l’eau. 

Alors qu’ils étaient en préparation pour les prochaines échéances cruciales que sont les qualifications pour la Coupe du monde 2026 et la CAN 2025, les Fennecs étaient menés 4-0 à l’heure de jeu. 

Le totem d’immunité des cadres remis en question

Au-delà de la porosité défensive, c’est le niveau des joueurs qui est remis en question. De retour d’une énième blessure, Ismaël Bennacer a par exemple montré un inquiétant déficit physique, tant et si bien que d’aucuns doutent sérieusement de sa capacité à retrouver son meilleur niveau. Son but spectaculaire pouvait sauver difficilement sa prestation globale. Même si cela avait le mérite de sonner la révolte (64e).

Si l’Algérie a pu sauver la face, c’est grâce à ses remplaçants. Entrés à l’heure de jeu à la place de Boudaoui et Saïd Benrahma respectivement, Nabil Bentaleb et Yassine Benzia, passeurs décisifs puis buteurs, ont entretenu l’espoir d’une remontada, jusqu’au coup de sifflet final.

Du coup, le totem d’immunité de certaines stars vacille. En Algérie, leurs convocations systématiques font débat. Mais pas que. Leur attitude en dehors des terrains est aussi pointée du doigt.

Mahrez et Benrahma snobent la presse

Mahrez et Benrahma ont été épinglés pour avoir snobé la presse après le match. Un comportement qui ressemble, toutes proportions gardées, à celui adopté par l’ancien Cityzen après l’élimination dès le premier tour de la CAN 2023. 

Le gaucher s’était alors fendu d’emojis censés signifier être sourd aux critiques proférées à son encontre. Ce qui avait été perçu comme du mépris et jeté de l’huile sur la colère des supporters. C’est d’ailleurs suite à cela qu’il s’était mis en retrait de l’équipe momentanément.

« Il faut que ça cesse »

Cette fois, la goutte d’eau semble avoir fait déborder le vase. Beaucoup appellent à tourner la page de ceux qui donnent l’impression de manquer de respect au maillot vert. Dans une satire publiée sur X, La Vague Verte résume bien le ras-le-bol général avec ces termes : « Il faut que ça cesse. »

« Cela fait trop longtemps que l'équipe nationale de football est prise en otage par des statuts figés, des passe-droits et un favoritisme devenu insupportable. Par respect pour ce maillot, par amour pour cette sélection, il est temps de tourner la page. Hier encore, après une prestation honteuse, certains joueurs n'ont même pas eu le courage d'assumer. Mahrez et Benrahma ont contourné la zone mixte pour éviter de répondre aux journalistes. Pas un mot, pas une explication, pas un regard. »

Aïssa Mandi, Anthony Mandréa et d’autres joueurs dont les noms n’ont pas filtré sont également concernés. Indirectement, c’est le sélectionneur Vladimir Petkovic qui est mis sous pression. 

Ce dernier voit d’ailleurs sa cote divisée par deux auprès des supporters, au point que certains lui préfèrent son prédécesseur Djamel Belmadi sorti du circuit récemment après un an d’inactivité. Reste à savoir s’il cédera à la pression populaire.

“Il faut que ça cesse”, l’Algérie et Mahrez en prennent pour leur grade après la Suède

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.