Près de 48H après le décès tragique d’Albert Ebossé Bodjongo, les circonstances exactes de la mort de l’attaquant camerounais de la JS Kabylie demeurent floues. Honte suprême, Mohand Chérif Hannachi, le président des Canaris, met même en doute les causes du décès, évoquant tour à tour une “crise cardiaque” puis une “glissade”. Consternant.
Quand la famille d’Albert Ebossé Bodjongo trouvera-t-elle enfin la
paix? Près de 48H après la mort de l’attaquant camerounais de la JS
Kabylie, les circonstances exactes du décès restent encore
obscures. Depuis la fin du match opposant les Canaris à l’USM Alger
(1-2), une version circule, confirmée par les joueurs présents sur
place : mécontents de la défaite à domicile, une partie des
supporters de la JSK ont arrosé leurs joueurs d’une pluie de
projectiles. “Albert a reçu deux projectiles, le premier au
poignet et le second à la nuque, qu’il n’a pas pu esquiver“,
raconte Kamel Yesli, coéquipier du Camerounais, présent sur place,
au micro de France Info.
Lundi, le parquet général de Tizi-Ouzou a également communiqué les résultats préliminaires de l’autopsie du “Lion Kabyle”. Celui-ci a perdu la vie “suite à un traumatisme causé par un objet contondant et tranchant ayant occasionné une hémorragie interne“.
La faute de l'arbitre selon Hannachi
Mais les révélations de Mohand Chérif Hannachi, le président de la JSK, viennent tout remettre en cause. A la télévision algérienne, le dirigeant met d’abord de l’huile sur le feu en accusant l’arbitre de la rencontre, Mr Benouza, d’être responsable de la mort de l’attaquant. “C’est le seul responsable de la mort d’Ebossé. Il nous a privés d’un penalty valable. Même le premier but de l’USMA n’était pas valable parce qu’il n’y avait même pas coup franc.” En substance : sans ces décisions arbitrales litigieuses, la JSK n’aurait pas perdu et les supporters n’auraient pas dérapé. Consternant…
Mais le président des Canaris ne s’arrête pas là et change son fusil d'épaule, expliquant tour à tour, dans la plus grande confusion, que son buteur vedette a succombé à une crise cardiaque puis qu'il a glissé sur une flaque d'eau…”Pendant le match, Albert a fourni beaucoup d’effort. Au moment où il allait quitter le terrain, il a eu un malaise“, avance le dirigeant. “D’après le médecin, il est décédé suite à une crise cardiaque. Personnellement, je ne pense pas qu’une pierre puisse provoquer la mort d’un joueur“.
Hannachi marmonne ensuite qu’Albert Ebossé aurait glissé sur une “flaque d’eau” avant de mourir suite à une rupture d’un “nerf” situé près de la nuque. Le dirigeant appuie ses propos en faisant référence à une vidéo qui montre Albert Ebossé en train de rejoindre le tunnel menant aux vestiaires sans être heurté par le moindre projectile.
Discours crédible ou simple tentative de se dédouaner et de rejeter toute responsabilité du club ? Si tel est le cas l’attitude du dirigeant serait honteuse alors qu’il soulignait à l’automne dernier que le Camerounais le considérait comme son “père“…