CAN 2025 (Q) : la Guinée et Guirassy malmènent encore l’Ethiopie

Publié le par Prudence Ahanogbe, actualisé le

Facile vainqueur 4-1 à l’aller à la 3e journée, la Guinée a été expéditive à nouveau face à l’Ethiopie (0-3), mardi soir au stade Olympique Alassane Ouatarra d’Ebimpé, à Abidjan en Côte d’Ivoire, pour la 4e journée des éliminatoires de la CAN 2025. Comme à l’aller, le Syli National s’en est remis à un Serhou Guirassy de gala, auteur d’un nouveau doublé, pour plier la rencontre en huit minutes dès la première mi-temps.

Après un début de match en douceur de part et d’autre, l’Ethiopie allumait la première mèche juste avant le quart d’heure, avec un centre depuis la gauche pour une passe topée au second poteau mise en échec par la défense guinéenne (14e). Mais ce n’était qu’illusion. Car comme à l’aller, le Syli National inscrivait trois buts avant la mi-temps sans en encaisser, et toujours grâce à un doublé de son buteur vedette Serhou Guirassy. Le tout en huit minutes.

Guirassy voit double et vire en tête des buteurs

Après une première alerte de François Kamano, qui voyait quelques secondes plus tôt son incursion dans la surface côté gauche buter sur la défense éthiopienne, l’avant-centre du Borussia Dortmund, reprenait du casque sur la droite de Seid Habtamu un centre déposé par l’arrière gauche Issiaga Sylla (0-1, 16e).

Alors que la formation éthiopienne se liquéfiait littéralement, Abdoulaye Touré signait le but du break trois minutes plus tard, en reprenant du pied un coup franc au ras du sol de Mady Camara qui passait entre les jambes de Kamano au premier poteau (0-2, 19e). Guirassy y allait par la suite de son doublé en transformant un penalty discutable concédé par ses soins (0-3, 23e). 

Le pensionnaire du BVB, qui devenait quelques minutes plus tôt le meilleur buteur des éliminatoires en profitait pour soigner son compteur affichant désormais 5 réalisations. Le tout en deux rencontres, sachant qu’il a manqué les deux précédentes journées. Des performances dans la lignée de son début de saison XXL en Allemagne et qui le rapprochent plus que jamais du Ballon d’Or africain. Dans la quasi foulée, Morlaye Sylla était proche de corser l’addition, mais l’ailier butait sur la défense des Walya à la suite d’une passe en retrait d’un partenaire ayant mystifié ses vis-à-vis (26e).

L’Ethiopie se réveille, la Guinée nonchalante

Asphyxiée durant les 10 précédentes minutes, l’Ethiopie sortait la tête de l’eau passé l’orage. Et ce, dans le sillage de Chernet Gugsa, maladroit pour le coup face au gardien, alors qu’il expédiait sa frappe au-dessus à la réception d’une longue passe lobée plein axe dans la profondeur (31e). À titre d’illustration, deux minutes plus tard, Abel Yalew sollicitait Moussa Camara, lequel passait jusque-là une soirée tranquille, sur une frappe de l’extérieur de la surface captée en deux temps (34e). Absolument pas malheureux sur un penalty non sifflé consécutivement à une main dans leur surface (36e), les Ethiopiens manquaient ensuite de confirmer leur embellie. Profitant d’une perte de balle de la défense guinéenne coupable de déconcentration, Yalew manquait le cadre en effet face à M. Camara (41e). Plus précis que son équipier, Gugsa voyait boxer, lui, son tir depuis le point de penalty par le portier d’Horoya (50e). 

Décidément à la rescousse de sa défense, totalement submergée par les vagues incessantes éthiopiennes, le portier de 25 ans sauvait encore les meubles en fin de match en claquant comme un symbole une frappe juste avant la fin du temps réglementaire.

La Guinée fait donc le job et chipe la deuxième place du groupe H à la Tanzanie battue plus tôt par la RDC (0-1). Une véritable remontée, sachant que les hommes de Michel Dussuyer occupaient la position de lanterne rouge avant la double confrontation. Reste à bien négocier le déplacement à Dar Es Salam en novembre pour valider la qualification à la CAN 2025.

Les compos d'Ethiopie-Guinée

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CAN 2025 (Q) : la Guinée et Guirassy malmènent encore l’Ethiopie

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.