Aligné après avoir manqué la majeure partie du tournoi sur blessure, Abdelhamid Aït Boudlal faisait partie des grands espoirs de la sélection marocaine pour la finale de la CAN U20. Mais le défenseur central est complètement passé à côté de son sujet…
L’histoire aurait pu être belle. Cadre annoncé de la défense et déjà appelé en A sans jouer, le joueur d’Amiens incarnait la stabilité d’un Maroc en quête d’un triplé historique, après les sacres des U17 et U23. Mais entre une blessure prématurée et un retour malheureux, la CAN U20 du jeune défenseur a viré au cauchemar.
Une finale à oublier
Dès la première rencontre contre le Kenya (3-2), Abdelhamid Aït Boudlal impressionne, serein dans ses interventions et leader par la parole dans l’organisation défensive. Mais la dynamique est brutalement interrompue : le jeune talent prêté par Rennes sort sur blessure au cours de ce même match. Dès lors, c’est tout un pays qui retient son souffle. Son retour est espéré à chaque tour, mais le staff médical temporise, préférant jouer la carte de la prudence… jusqu’à la finale contre l’Afrique du Sud (0-1), où il est finalement titularisé. Une décision à double tranchant qui va virer au fiasco.
Dès les premières minutes, Abdelhamid Aït Boudlal multiplie les erreurs. Sur une passe en retrait mal ajustée, il met son gardien Benchaouch en danger et offre une première alerte sud-africaine. Le Maroc s’en sort… pour le moment.
Puis vient le but de l’ouverture : Kekana s’engouffre plein axe, Aït Boudlal recule trop, n’intervient pas, et laisse filer l’attaquant adverse qui ne se fait pas prier pour conclure. Symbole de cette finale ratée, à la 87e minute, sur une balle de deuxième but pour les Bafana Bafana, le défenseur marocain est une nouvelle fois dépassé, trop lent pour fermer son côté. Heureusement, cette fois, le ballon termine hors cadre. Mais le mal est fait.
Gomolemo Kekana puts Amajita ahead in the #AFCONU20 finals 🔥 pic.twitter.com/yHaj9gupbp
— QT Sports (Pty) Ltd (@qtsports) May 18, 2025
Un contexte cruel
Il serait cependant injuste de tirer à boulets rouges sur le jeune Lionceau, à peine remis d’une blessure musculaire. Sans rythme ni repère, il a été jeté dans le feu d’une finale continentale. Une mission quasi impossible face à une équipe sud-africaine rapide et percutante.
Cette CAN U20 laissera un goût amer à Abdelhamid Aït Boudlal. Un tournoi qui aurait pu l’installer comme futur pilier de la sélection, mais qui s’est transformé en douloureuse leçon.
