Figure bien connue du football béninois (69 sélections, 10 buts), Mickaël Poté est revenu sur un tournant majeur de sa carrière : son choix de représenter les Écureuils (désormais Guépards) plutôt que la Côte d’Ivoire, le pays de son père.
Plutôt Eléphant qu'Ecureuil…
Né à Lyon (France) d'un père ivoirien et d’une mère béninoise ayant grandi en Côte d'Ivoire, l’ancien attaquant a pourtant grandi baigné dans la culture ivoirienne.
« Quand je signe mon premier contrat pro en 2007, j’étais clairement plus proche de la Côte d’Ivoire que du Bénin. D’ailleurs, à 16 ans, j’avais été approché par la sélection ivoirienne, mais j’avais refusé à l’époque. Pourtant, j’étais pro-Côte d’Ivoire, et le Bénin, niveau foot, c’était pas trop ça… », a-t-il confié avec franchise au Kpakpato Sportif.
Étant Ivoiro-Béninois, Potey Mickael nous partage son choix concernant sa binationalité. #footballciv pic.twitter.com/CvzgbRaXTt
— Le Kpakpato Sportif (@LKsportif) May 7, 2025
… jusqu'à une rencontre déterminante…
C’est à Cannes, sous les ordres de Michel Dussuyer, que le destin de Poté bascule. Le technicien français, qui deviendra plus tard sélectionneur du Bénin, n’oublie pas les origines béninoises de son joueur et lui propose de rejoindre le nid des Écureuils pour une première cape.
« Il m’a dit que je pouvais tester, sans que ce soit définitif. Et comme j’étais encore jeune, je pouvais changer d’avis ensuite. Je me suis dit : pourquoi pas ? »
En 2008, alors qu’il évolue à Clermont, Poté honore sa première sélection. Une décision difficile à assumer face à son entourage. À commencer par son paternel…
« Je savais que mon père allait être déçu. Il me voyait en Drogba, de ouf ! (rires) Mais bon, faut être réaliste : à cette époque, la Côte d’Ivoire c’était une génération de fou… c'était impossible là-bas ! »
… et un choix payant !
Ce pari “raisonné” s’avère gagnant. Avec 69 sélections, 10 buts et deux CAN disputées, Poté devient un pilier de l’attaque béninoise. Un parcours qu’il n’aurait probablement jamais pu reproduire avec les Éléphants, tant la concurrence était féroce.
Retraité depuis l’an dernier après une carrière de baroudeur (15 clubs), Mickaël Poté laisse derrière lui une trace forte dans l’histoire du football béninois, et reste l'un des symboles de la génération qui a fait du petit pays d'Afrique de l'Ouest un véritable poil à gratter sur le continent, notamment à la CAN 2019.