Ce vendredi à Douala, le journaliste sportif Alain Denis Ikoul a été interpellé de manière controversée par des éléments de la gendarmerie de Ndogbong. Si les circonstances de son arrestation restent floues, le site Camfoot avance une thèse troublante.
Un nouvel épisode inquiétant vient secouer le football camerounais. Vendredi, le journaliste de Cfoot, Alain Denis Ikoul, a été arrêté de manière “brutale” et “illégale” et “sans convocation préabable ni mandat apparent“, par des “éléments non identifiés“, alors qu'il participait à un match entre amis à Douala, dénonce la rédaction de son média.
D'après le média Camfoot, après quelques heures passées au poste, Ikoul a finalement été relâché dans la nuit, mais est attendu lundi pour une nouvelle audition.
Si les circonstances de l'arrestation restent floues, le site Camfoot avance une thèse troublante : cette opération aurait été orchestrée sur instruction indirecte ou directe de Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), pour faire taire une voix critique.
Un journaliste “trop engagé“
Selon Camfoot, Ikoul paierait aujourd’hui le prix de son engagement. Connu pour ses prises de position tranchées contre la gestion actuelle de la FECAFOOT, le journaliste s’est illustré ces derniers mois par ses dénonciations répétées de dérives financières et institutionnelles présumées qu’il attribue à la présidence d’Eto’o. Camfoot parle d’un “acte d’intimidation orchestré”, pointant du doigt l’usage abusif des forces de sécurité pour museler une figure médiatique devenue gênante pour le pouvoir fédéral.
Toujours selon les informations relayées par Camfoot, plusieurs personnalités judiciaires seraient impliquées dans cette affaire, notamment le président du Tribunal de Première Instance de Yaoundé, Timba Georges, et l’avocat Me Elamè, tous deux supposés proches du cercle Eto’o, déjà frappé par plusieurs scandales. Le site d’information évoque une “instrumentalisation de la justice” au service d’intérêts personnels.
L’entourage de Samuel Eto’o, de son côté, n’a pour l’instant pas réagi publiquement à ces accusations. Aucun communiqué officiel de la FECAFOOT ni des autorités n’a non plus été publié au sujet de l’arrestation d’Ikoul.
