Coup de théâtre. Alors qu’elle était en course pour le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), la Tunisie s’est retirée à la dernière minute, faisant ainsi une fleur à l’Algérie.
C’est un coup de maître que vient de jouer l’Algérie, à laquelle la presse locale attribue le retrait inattendu de la Tunisie au poste de représentant de l’Afrique du Nord au Comex de la CAF. Hussein Jenayeh, ancien membre de la Fédération tunisienne de football (FTF), a retiré sa candidature, ouvrant le boulevard à Walid Sadi, le président de la Fédération algérienne (FAF).
En effet, la conséquence directe de ce renoncement, est la candidature unique de Sadi, officialisée mercredi, au Comex. Sauf cataclysme, l’Algérie devrait donc faire son retour dans l’organe décisionnel de la CAF depuis son départ en 2017. Une grande victoire, comme s’en délecte la presse nationale.
Le plan de Sadi dévoilé, le Maroc indigné
Selon cette dernière, Sadi aurait minutieusement préparé son plan. Plus concrètement, ce dernier aurait laissé le soin au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de téléphoner à son homologue Kaïs Saïed pour demander à Jenayeh de retirer sa candidature, laquelle eût pu faire de l’ombre au locataire de Dely Ibrahim.
Car les Algériens soupçonnaient le Maroc d’appuyer la Tunisie en vue de leur faire barrage. Du côté marocain, on critique ce qui est présenté comme une « vassalisation » de la Tunisie à Alger. Quoique, l’issue ne devrait pas changer.
Il y a quelques semaines, Patrice Motsepe, le président de la CAF, avait botté en touche le potentiel retour de l’Algérie au Comex, se contentant de couvrir d’éloges cette dernière. Ce coup de théâtre ne devrait pas manquer de faire réagir.