Algérie : les déclarations polémiques de Benlamri sur les binationaux

Publié le par Prudence Ahanogbe

L’international algérien Djamel Benlamri a critiqué ce qu’il présente comme une gestion à deux vitesses des binationaux et des locaux en sélection nationale.

Mis au placard en équipe nationale depuis plus de deux ans, Djamel Benlamri est l’une des victimes de la cruelle élimination de l’Algérie par le Cameroun aux barrages de la Coupe du monde 2022 (0-1, 1-2 ap.). En effet, titulaire dans la charnière défensive durant l’intégralité des deux rencontres aller et retour, l’intéressé n’a plus été appelé depuis. 

La non-qualification au Mondial, « une justice divine », selon Benlamri

De passage dans une récente interview, le central d’Al-Shorta SC, a estimé que la non-qualification face aux Lions Indomptables était « une justice divine »« C’est ce qui arrive quand on fait appel à des joueurs qui ne connaissent même pas Kassaman (l’hymne national de l’Algérie, ndlr) », a-t-il par la suite expliqué dans des propos relayés par La Gazette du Fennec.

Champion d’Afrique avec les Verts en 2019, le natif d’Alger critique ainsi amèrement la belle part faite aux binationaux au détriment des locaux. Il dénonce un deux poids deux mesures. « Le joueur local doit toujours faire 100 fois plus que le binational pour être en équipe nationale, et on est intransigeant à la moindre erreur », estime-t-il.

Repris de volée par la presse

Puis il développe : « (On) demande au joueur local d’être performant dès sa première sélection. Il n’a souvent droit qu’à une vingtaine de minutes durant lesquelles il doit tout faire alors qu’on donne des chances pleines et beaucoup plus d’occasions aux binationaux jusqu’à ce qu’ils puissent s’imposer. » Des propos qui trouvent un écho défavorable au pays, où la presse algérienne les qualifie d’ « irresponsables ».

Algérie : les déclarations polémiques de Benlamri sur les binationaux

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.