Ezzaki Badou, dit “Zaki”, est un ancien footballeur marocain né le 2 avril 1959 à Sidi Kacem, au Maroc. Elu, entre autre, meilleur footballeur marocain en 1986, Ballon d’or africain en 1986 ou encore meilleur entraîneur arabe de l’année 2005, cet ancien gardien de but détient un palmarès impressionnant.
Badou Zaki a imprégné de sa classe toute une génération et figure
parmi les rares gardiens à avoir été récompensés du Ballon d’Or
africain.
Zaki était parmi l’équipe nationale du Maroc qui a décroché la
première qualification africaine pour le deuxième tour d’une Coupe
du monde.
Agé d’à peine 18 ans, Zaki séduit l’équipe du Wydad de Casablanca. Les dirigeants le veulent à tout prix dans l’équipe et feront tout pour y parvenir, car un obstacle de taille s’opposera à cette adhésion : la mère de Zaki. Pour elle, il est hors de question que son fils abandonne ses études et quitte Salé où ils étaient installés. Il a fallu que les dirigeants wydadis insistent et qu’un des oncles de Zaki, qui habite Casablanca, se porte garant pour qu’elle change d’avis. Pari gagné pour le nouveau gardien du Wydad. Zaki quitte Salé pour la métropole casablancaise.
“J’avais à peine 18 ans quant le WAC s’est intéressé à moi”
Badou Zaki ne s’est pas encore familiarisé avec Casablanca et c’est avec beaucoup de difficulté qu’il effectue chaque jour le trajet entre le domicile de son oncle et son club. “Pour me rendre aux entraînements, j’avais trouvé la parade : je suivais en mobylette un premier bus, puis un deuxième. Et au retour, c’était le même manège. C’était pour moi le seul moyen de m’y retrouver. Le plus drôle, c’est qu’il m’arrivait d’attendre les bus de longues minutes, parfois sous la pluie. Mais le plus difficile, c’était de gérer une autre forme de pression, encore plus importante : côtoyer sur le terrain, à mon âge, des joueurs de la trempe de Shaïta ou Lechheb“, a déclaré l’ex-gardien au magazine Telquel. Un an plus tard, c’est la sélection nationale qui lui tend les bras.
Au côté des Lions de l’Atlas, Zaki enchaîne les trophées : deux titres de champion (1978 et 1986), deux Coupes du Trône (1979 et 1981) et une Coupe Mohammed V (1979). Sa brillante prestation au Mondial 1986 lui vaudra le titre de Ballon d’or africain et lui permettra d’entamer une carrière professionnelle au RCD Majorque (1986-1990). Là-bas, il est adulé par le public, qui va jusqu’à ériger une statue à son effigie. Avec son nouveau club, il devient finaliste de la Coupe d’Espagne en 1991 et sacré meilleur gardien de la Liga deux années consécutives (1989 et 1990). Zaki finira son parcours de gardien de but au FUS.
Parcours d’un gardien hors pair
Toutes ses victoires il les doit, non seulement aux équipes avec lesquels il a joué, mais aussi à sa façon de jouer plutôt particulière. L’une des principales qualité de Zaki était son réflexe. Il arrivait a arrêter une balle et à immédiatement se repositionner pour de nouveau l’arrêter si elle lui échappait à la première frappe. On le sent habiter les buts et que tant qu’il y est aucune balle n’y entrera. Avec les succès, mais aussi les échecs, que l’on connaît.
Désormais, c’est en qualité d’entraîneur que Zaki apparaît dans les stades. Il prend successivement les rênes du Wydad de Casablanca, du Sporting de Salé, du Chabab de Mohammedia, avant de revenir au WAC, avec lequel il remporte une Coupe du Trône en 1998 et joue une finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions l’année suivante. Il enchaîne avec le KACM et le MAS, avant d’être nommé en 2002 sélectionneur des Lions de l’Atlas. Aujourd’hui il est l’entraîneur du Kawkab de Marrakech.