À mi-saison, le Ballon d’Or 2025, qui sera décerné ce lundi, semblait promis à Mohamed Salah. L’Égyptien portait Liverpool vers les sommets, multipliant les buts (29 en 35 matchs de Premier League) et affichant une régularité qui écrasait la concurrence.
Leader offensif d’un club en reconquête, beaucoup le voyaient déjà succéder à George Weah comme deuxième Africain à soulever le trophée. Pourtant, encore une fois, rien ne s'est passé comme prévu…
Le virage raté du PSG
En effet, la dynamique s’est enrayée en mars, au moment où Liverpool a échoué à transformer sa domination nationale en parcours européen marquant. Si les Reds ont bel et bien remporté la Premier League 2025, leur élimination prématurée en Ligue des champions face au PSG sans que le Pharaon ne pèse sur cette double confrontation a fait basculer la perception des votants.
À partir de là, Ousmane Dembélé, porté par la razzia du PSG, ou encore Lamine Yamal avec le Barça, ont pris l’ascendant symbolique. Salah, lui, a vu sa fin de saison marquée par une petite baisse de régime, donnant l’impression d’avoir manqué le train au moment décisif.
Egypt head coach Hossam Hassan posted this picture of Mo Salah ahead of the Ballon d'Or ceremony 👀 pic.twitter.com/9wbPp1HRSp
— ESPN UK (@ESPNUK) September 22, 2025
Des chiffres encore impressionnants, mais insuffisants
Le paradoxe est cruel : Salah sort d’une saison monumentale sur le plan statistique, il a établi un nouveau record en étant désigné Joueur de l'année pour la 3e fois en Premier League, et Liverpool reste un rouleau compresseur. Cette saison encore, les Reds ont encore démarré tambour battant et sont en tête du championnat. De son côté, l’Égyptien compte déjà 2 buts et 2 passes décisives en 5 rencontres. Pourtant, l’impression laissée par ses rivaux, davantage associés à des moments “signature” (épopée européenne, coups d’éclat en sélection, trophées marquants), a fini par reléguer Salah au second plan.
Le train du Ballon d'Or est-il définitivement passé pour Mo Salah ?
À 33 ans, Salah reste un compétiteur hors normes. Mais le Ballon d’Or est un trophée impitoyable, qui récompense autant la mémoire collective que les statistiques brutes. Et à l’heure où la nouvelle génération s’impose, difficile de savoir si le natif de Nagrig retrouvera un contexte aussi favorable qu’en 2025. Comme Sadio Mané avant lui, il risque de rester l’un de ces grands Africains à avoir frôlé le Graal, sans jamais le toucher.