Propulsé dans la célébrité à seulement 17 ans, lorsqu’il a débuté avec la Lazio Rome le 6 avril 2014, Joseph Minala a rapidement vu le rêve virer au cauchemar lorsqu’une rumeur, infondée, affirmant qu’il aurait en réalité 42 ans, s’est emparée du web. Onze ans plus tard, le milieu de terrain camerounais est âgé de 29 ans et joue à Marsaxlokk, à Malte, loin des sommets que son début de carrière pouvaient laisser espérer. La polémique sur son âge, son impact sur sa carrière, la sélection du Cameroun… Sans filtre, mais avec beaucoup de franchise et d’émotion, Joseph Minala s’est confié dans cet entretien accordé à Afrik-Foot.
Entretien réalisé par A.P.
Joseph Minala, comment allez-vous ?
Ça va, merci de prendre des nouvelles, grâce à Dieu, tout va bien. On essaie de continuer à faire notre chemin dans le foot comme on peut. Il y a la santé et le reste, ça va.
Vous êtes arrivé lors du dernier mercato à Marsaxlokk. Pourquoi ce choix ? Comment se passent vos premiers pas ?
Disons que ça va ! On va juste dire que ça s’est fait. J’ai essayé, pendant l’été, de trouver un challenge d’un niveau auquel je crois encore pouvoir mériter de jouer. Je n’ai pas eu la chance de pouvoir trouver chaussure à mon pied pour différentes raisons. Je suis venu à Marsaxlokk au dernier moment. J’essaie de faire mon petit bout de chemin, de prendre ce qu’il y a à prendre, en gardant dans un coin de ma tête l’objectif d’aller plus haut.
“Les gens ont toujours mis des histoires extrasportives sur mon nom”
C’est votre troisième saison à Malte. Quel est le niveau du championnat là-bas ? Comment est la vie là-bas ?
Ce n’est pas une nouveauté pour moi ici. Je connais le championnat, je connais la plupart des joueurs, des adversaires, mes coéquipiers. Au niveau de l’intégration, pas de problème. C’est simplement au niveau de la motivation que c’est parfois plus difficile. Je pense avoir encore mon mot à dire à un niveau où j’aurais plus de considération. Mais il y a des opportunités qui me sont fermées sans réelles raisons. Je me demande bien ce que j’ai pu faire de mal. Cela ne m’empêche pas d’être impliqué pleinement dans le projet du club dans lequel je joue, mais c’est parfois un peu compliqué.
Revenons sur le début de votre carrière, marqué par la fameuse polémique sur les doutes sur votre âge. Comment avez-vous vécu tout cela à si jeune âge ?
Les gens ont toujours mis des histoires extrasportives sur mon nom. Aujourd’hui, on est presque en 2026, et vous m’en parlez encore. Les gens ne parlent que de ça. Peu importe ce que je peux faire sur le terrain. Je ne pense pas être un mauvais joueur dans ce que j’ai pu démontrer. J’ai toujours évolué dans l’œil du cyclone. J’ai toujours été jugé par rapport à ça. Dès que je ratais un match, on ressortait toutes ces histoires.
Pourtant, il y a des joueurs qui jouent, qui ont des opportunités et qui ne font pas l’âge qu’ils ont. Moi, je me suis prêté aux tests médicaux. Aujourd’hui, je n’aurais jamais accepté de le faire. Mais je l’ai fait pour faire taire tous les bruits. Mais j’ai toujours subi ça. Aujourd’hui, on est en fin 2025 et vous me posez cette question. Les gens ne se disent pas que le gars est costaud, il a continué à jouer, il est passé au-dessus de ça, il a sa famille. Les gens ne pensent pas à ça. Mais ça va.
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Comment avez-vous trouvé le moyen de rester costaud ?
Tu fais abstraction de tout ça. Je connais presque tous les entraîneurs qui sont actuellement en activité, des dirigeants, des ex-joueurs. Tu penses qu’ils ne pourraient rien faire pour moi ? C’est comme ça, c’est la vie. J’ai une grande famille, dix frères, une sœur. J’ai perdu mon papa en 2017. Il y a des choses plus importantes. Je continue à garder la tête haute, en allant de l’avant.
Même si on parle de la sélection nationale du Cameroun, tu penses que je n’y aurais pas ma place ? Quand tu vois que j’étais en Espoirs avec André Onana, Martin Hongla, Franck Zambo Anguissa, c’est ma génération. Comment expliquer que je n’ai jamais été convoqué ? Tu penses que c’est footballistiquement ? Non, ce n’est pas ça. Mais c’est la vie. Ça arrive. Je continue à travailler, je vais de l’avant, j’ai encore à donner, c’est ça qui me motive. Ici, la question principale, c’est la motivation. Il faut savoir rester motivé, surtout quand tu as été habitué à un niveau différent.
Cette histoire a-t-elle plombé votre carrière selon vous ? Y a-t-il des deals qui ont capoté à cause de ça au cours de votre carrière ?
Bien sûr qu’il y a des deals qui sautent à cause de cette histoire. Lors de ma dernière année de contrat à la Lazio, je suis prêté en Chine. De la Chine, j’aurais dû partir aux Pays-Bas, à l’AZ, à Alkmaar. C’est là que j’ai compris que ce serait toujours compliqué pour moi à cause de ça. Le deal était bouclé, tout était fait. J’avais un nouvel agent qui avait une grosse structure, M. Pastorello, qui s’occupait de Romelu Lukaku. Un grand agent.
Je sortais d’une bonne saison en Chine où j’avais participé au maintien de mon club avec Romain Alessandrini d’ailleurs. J’étais libre, tout était bouclé et ça ne s’est pas fait à la dernière minute sans aucune raison valable. Du jour au lendemain, ils ont ressorti l’histoire et… À partir de là, j’ai été obligé de commencer à accepter de repartir en Serie C. Et dans ce contexte, c’est difficile de rebondir, surtout avec toutes ces histoires…
Joseph Minala en bref
29 ans, milieu de terrain, ex-international U23 camerounais
Carrière :
2014-2021 : Lazio — 3 matchs
2014-2015 : Bari (Serie B/prêt) — 18 matchs (3 buts)
2015-2016 : Latina (Serie B/prêt) — 3 matchs (1 but)
2016 : Bari (Serie B/prêt) — 1 match
2017-2018 : Salernitana (Serie B/prêt) — 52 matchs (4 buts)
2019 : Salernitana (Serie B/prêt) — 12 matchs (2 buts)
2020 : Qingdao Huanghai (Chine/prêt) — 9 matchs
2021-2022 : Lucchese (Serie C/Italie) — 19 matchs (3 buts)
2022-2023 : Olbia (Serie C/Italie) — 12 matchs
2023 : Liepāja (Lettonie) — 2 matchs
2023-2024 : Sliema Wanderers (Malte) — 19 matchs (1 but)
2024-2025 : Gżira United (Malte) — 18 matchs (1 but)
Depuis 2025 : Marsaxlokk (Malte) — 8 matchs (1 but)
Pensez-vous que vous aviez le potentiel pour aller plus haut et réussir un parcours encore meilleur ?
Je pense, sans rien enlever à personne. Si tu interroges les joueurs avec qui j’ai joué, personne ne te dira que j’étais en dessous. On te dira que je n’ai jamais eu ma chance et qu’on ne sait pas pourquoi. Peut-être que c’est médiatique… J’ai passé 7 ans à la Lazio et quand l’affaire de l’âge est sortie, il n’y a même pas eu un communiqué de la part du club ou de la fédération camerounaise pour me défendre. Moi, je n’ai pas parlé, je me suis plié aux tests pour prouver ma bonne foi, je n’avais pas besoin de parler, je jouais. J’étais le meilleur chez les jeunes. J’étais concentré sur le terrain, je n’étais pas encore professionnel, je ne pouvais pas perdre du temps avec ce qu’il y avait autour. Peut-être que j’ai été mal conseillé aussi. Mon entourage aurait peut-être dû s’exprimer. Moi, je pensais que ça allait s’arrêter rapidement. Mais non, cela ne s’est pas passé comme ça.
Si tu tapes mon nom sur le web, ce sont toujours ces informations qui vont ressortir, malgré tout ce que j’ai pu faire ensuite dans ma carrière. C’était de l’acharnement personnel à un moment. En plus, c’est étrange, car l’information de base sort au Sénégal, alors que je n’ai rien à voir avec le Sénégal… La bêtise humaine a fait courir des fausses informations…
“Aujourd’hui, je serais allé dans un club pour des montants faramineux”
Je suis passé professionnel à une époque pas si lointaine, où les joueurs avaient un certain niveau. Il y avait des icônes dans toutes les équipes. Rien qu’en prononçant les noms des joueurs, tu disais waouh. Zanetti, Maldini, Totti, Klose… Les jeunes aujourd’hui sont vraiment mis en avant très vite. À l’époque, ce n’était pas aussi facile. Il fallait vraiment prouver pour mériter d’y être. Si on prend ma première saison où j’ai été meilleur joueur de la Primavera, aujourd’hui, je serais allé dans un club pour des montants faramineux. C’est une autre époque. Une autre génération. Les joueurs aujourd’hui me disent qu’ils jouaient avec moi sur la console, qu’ils faisaient des carrières avec moi sur les jeux vidéos.
Quelles avaient été vos conditions d’arrivées en Italie ?
Je suis venu en Italie pour le football, pour tenter ma chance. C’est un agent qui m’a amené et après plus rien. Mais j’ai été pris dans une maison d’accueil, où il y avait un secteur sportif. Grâce au directeur de la structure, j’ai eu la chance de pouvoir aller faire des tests dans différents clubs et c’est comme ça que mon histoire a commencé. Au début, je ne répondais même pas aux clubs de Serie B, parce que j’étais convaincu de mon potentiel et je voulais la Serie A. Ce que j’ai obtenu. Je n’ai pas pleuré sur mon sort. Je n’ai jamais baissé les bras, je suis toujours resté comme je suis, malgré ce qui m’est tombé dessus. Et même aujourd’hui, à Malte, j’ai toujours cette volonté, cette espérance que c’est toujours possible.
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Pour le grand public, la Lazio est le club qui a le plus marqué votre carrière. Quel souvenir gardez-vous de votre expérience là-bas ?
Je serai toujours reconnaissant avec la Lazio, je suis toujours en contact avec le club, il y a toujours des bonnes relations. J’ai toujours des amis là-bas, le club s’est toujours bien comporté avec moi. Je regrette simplement de ne jamais avoir eu la chance de démontrer que je pouvais jouer là-bas. On ne m’a jamais donné une saison. On m’envoyait tout le temps en prêt. Je démontrais mes qualités et quand je revenais à la maison-mère, on ne me donnait pas ma chance. On donnait cette opportunité à certains joueurs, pas à moi. Je me suis toujours mis à la disposition du club, je n’ai jamais rien dit. Je voulais juste une opportunité, un match de coupe par-ci, par-là, une entrée en jeu, etc. Mais non.
Et puis, avec cette affaire, ça faisait beaucoup parler. On a dit à l’époque que j’avais 42 ans. Si c’était vrai, tu imagines, il y a longtemps que j’aurais dû arrêter. C’est n’importe quoi, mais les gens préfèrent se souvenir de ça. J’ai signé à la Lazio, bien sûr qu’on m’a dit qu’on comptait sur moi. Ma première saison en prêt, à Bari, en Serie B, j’ai fait presque 20 matches, j’ai marqué 3-4 buts et je n’avais que 18 ans.
Aujourd’hui, sans cette histoire, vu mon niveau, je pense que je serais dans un bien meilleur club, avec une tout autre carrière. Mais avec des si… La seule chose que je peux dire, c’est que je n’ai pas vraiment eu ma chance de prouver ma valeur à la Lazio. À chaque fois qu’on m’a donné des minutes, j’ai fait ce que j’avais à faire. Si je n’avais pas fait mes preuves en prêt, j’aurais compris que je ne méritais pas ma chance, mais bon.
Quelles anecdotes pouvez-vous nous raconter sur Miroslav Klose, Djibril Cissé ou Lorik Cana ?
Ça faisait plaisir ! Ils me donnaient beaucoup de conseils. Klose, avec tout son palmarès, tu avais l’impression qu’il venait de démarrer sa carrière. Son implication, sa gestion de son corps. Il arrivait avant tout le monde pour se préparer. Toujours de bonne humeur, prêt à aider ceux qui en ont besoin. Tu ne peux qu’apprendre de ces gens-là. Lorik m’a toujours aidé, donné des conseils, Michaël Ciani aussi. Ça fait plaisir. Surtout qu’à cette époque, pour être dans le vestiaire avec les pros à 18 ans, il fallait vraiment que tu sois très bon, que tu aies le niveau. C’est beaucoup plus facile aujourd’hui d’être professionnel. Avant, il n’y avait que des tueurs, que des grands noms. Ce n’était pas facile de faire sa place dans un club pour être professionnel.
Le coach Simone Inzaghi, imaginiez-vous qu’il emmènerait l’Inter à deux finales de Ligue des Champions ?
C’était mon coach ! Tu ne pouvais pas imaginer ce destin, mais au niveau du travail, de l’application, de l’implication, tu voyais déjà. En équipe de jeunes, tu sentais déjà une personne qui avait envie de progresser. Il voulait écrire son histoire. Il faut beaucoup de chances après. Il devait partir à la Salernitana. Mais cet été-là, Marcelo Bielsa, qui devrait rejoindre la Lazio, n’est jamais venu et le club a misé sur lui. La suite leur a donné raison.
“Avec mon physique, on m’a catalogué comme un rugueux, mais j’étais plus technique que ce que les gens pensent”
J’aimerais également évoquer votre rapport au Cameroun. Quel est-il ? Avez-vous l’occasion d’y aller régulièrement ? Comment êtes-vous accueilli par les Camerounais ?
J’y vais pour les vacances. Je côtoie Alexandre Song notamment. Je suis toujours disponible pour aider si besoin, assister à un évènement ou autre. Les Camerounais de la diaspora que je croise aussi se demandent pourquoi je n’ai jamais eu ma chance en sélection.
Pouvez-vous nous raconter vos expériences avec les U23 ?
C’était bien ! Je pense que j’étais parmi les meilleurs buteurs. Je pense avoir fait mes performances. J’ai joué, bien joué. Avec André Onana, Martin Hongla, etc., on a joué contre l’équipe de France et tout, les qualifications pour les JO. C’était un tremplin. Je pense que j’étais pressenti pour faire le saut vers les A avec ceux que je t’ai cité. Mais ça ne s’est pas fait, malheureusement, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le football… Je n’ai jamais été jugé comme joueur de foot. Combien de joueurs auraient accepté de se plier aux tests ? Moi, je l’ai fait parce que je n’avais rien à cacher. Et ça n’a rien changé…
Est-ce que vous en rêvez encore des A dans un coin de votre tête ?
Bien sûr ! Quand tu vois des joueurs qui évoluent parfois dans des championnats peu médiatisés qui sont appelés. L’équipe est en reconstruction et il y aurait la place sur des amicaux de donner leur chance à des joueurs comme moi de faire leurs preuves. Je n’ai que 29 ans, je prends soin de moi, je suis toujours dans le circuit, même si je ne suis pas dans un championnat de première catégorie, mais d’autres non plus et ils sont appelés. Je voudrais que l’on puisse me juger sur le joueur que je suis, pas sur des histoires qui ont plus de dix ans. Je me demande pourquoi je n’ai pas pu avoir ma chance alors que tu vois des joueurs qui sortent de championnat encore moins valorisés que là où moi je joue.
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Quel est votre regard sur les Lions d’aujourd’hui ?
Je suis l’équipe nationale du Cameroun, bien sûr. Il y a mon cousin qui est avec les Lions Indomptables, le gardien Devis Epassy. Je les suis évidemment.
Comment les sentez-vous à quelques semaines de la CAN 2025 au Maroc avec toutes les polémiques autour du sélectionneur Marc Brys et du président de la Fédération ?
C’est le Cameroun, comme on dit, on pourrait t’expliquer, mais tu ne pourrais pas comprendre ! C’est comme ça ! Parfois, on ne parle pas de nous, on n’est à peine outsider, et quand la compétition commence, on se retrouve dans les finalistes. On reste les Lions Indomptables. Il y a des moments plus compliqués dans le foot. Mais le Cameroun peut toujours se réveiller dans ce genre de compétitions, à tout moment.
Un mot sur deux de vos expériences, la Chine et la Lettonie.
En Chine, je suis parti en période de COVID. Structures parfaites, terrains parfaits, accueil parfait. C’est juste que la Chine a besoin d’être connue, comme l’Arabie Saoudite aujourd’hui. Les Saoudiens ont su se préparer, ils ont construit sur la durée, le championnat est très suivi et connu. La Chine n’a pas su faire ça. Mais je me sentais bien là-bas.
Il y avait les frères Cannavaro, Hulk, Rafa Benitez, Marek Hamsik, des grands noms, Anderson Talisca, Marko Arnautovic, Oscar… Le championnat était vraiment d’un bon niveau. Ça s’est bien passé. La Lettonie, il fallait être fort mentalement, physiquement, mais aussi être très patient. Je n’étais pas vraiment prêt pour le froid, le climat. Ils se sont bien comportés avec moi, on a décidé de stopper l’aventure, car je suis arrivé à une période où il faisait vraiment très froid et je n’étais pas prêt à rester un an là-bas.
Qui le fait rêver aujourd’hui à son poste, qui a été votre référence absolue, votre modèle ?
J’ai toujours admiré Alexandre Song comme joueur. Aujourd’hui, j’adore regarder jouer Vitinha. J’aime aussi beaucoup Fabian Ruiz, dont on ne parle pas beaucoup. J’aime les joueurs qui prennent des initiatives, qui portent le ballon, avec de la personnalité, comme Stanislav Lobotka. J’ai toujours aimé les joueurs qui me ressemblent. Avec mon physique, on m’a catalogué comme un rugueux, mais j’étais plus technique que ce que les gens pensent.
Entretien réalisé par A.P.

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