Le jeune milieu de terrain de Brighton, Younes Ibrahim (17 ans), a choisi de représenter l’Égypte au niveau international. Une décision qui récompense les efforts récents de la Fédération égyptienne pour attirer les talents binationaux, alors que le joueur disposait de quatre nationalités possibles : égyptienne, australienne et britannique… et marocaine !
Traditionnellement connue (et renommée) pour la valorisation de son vivier local, mais également pour son manque d’ouverture envers la diaspora, l’Égypte a décidé, depuis juillet 2025, de changer de cap. Sous l’impulsion du président Abou Rida et du directeur technique Alaa Nabil, la Fédération égyptienne de football (EFA) a mis en place un comité dédié au suivi des joueurs binationaux.
Ses missions : identifier les talents formés à l’étranger, établir une base de données, entretenir un dialogue régulier avec eux et les convaincre d’intégrer les sélections égyptiennes. Cette politique commence à porter ses fruits avec le cas de Haissem Hassan, ex-international français U20, qui a choisi le mois dernier les Pharaons au détriment de la Tunisie, avec laquelle il aurait également pu être éligible.
C’est désormais Younes Ibrahim qui va rejoindre le projet. Né en 2008, il évolue avec l’équipe U18 de Brighton, où il réalise un début de saison tonitruant avec six buts en trois matchs. L’Égypte, par l’intermédiaire de son sélectionneur U20 Wael Riyad, aurait obtenu son accord définitif, avance le média Filgoal.
🚨 17 year old Brighton midfielder and winger, Younes Ibrahim, is reportedly close to representing Egypt! 🇪🇬✨
— Onze Masr 🇪🇬🇬🇧 (@Onzemasr_EN) October 11, 2025
He has 6 goals in 3 games this season. 🔥
(@FilGoal) pic.twitter.com/JiknE5K0On
Une pépite convoitée… qui échappe au Maroc
Le choix d’Ibrahim représente un revers symbolique pour le Maroc, dont sa mère est originaire. Le profil du joueur, explosif et technique, s’inscrivait pourtant dans la lignée du travail de fond effectué par la FRMF pour renforcer les sélections de jeunes avec des binationaux.
Mais la rapidité d’action du nouveau comité égyptien a fait la différence. L’Égypte s’assure ainsi un talent prometteur pour l’avenir, tout en envoyant un message : les Pharaons veulent désormais jouer dans la même cour que le Maroc, le Sénégal ou l’Algérie en matière de prospection internationale.