L'international malien Mohamed Camara avait écopé de 4 matchs de suspension après avoir masqué le logo de lutte contre l'homophobie lors de la 34e journée de L1 la saison dernière. Le milieu de terrain d'Al-Sadd peut désormais reprendre la compétition. Un soulagement.
Devenu indésirable à l'AS Monaco suite à cette affaire, l'Aigle de 24 ans a été transféré à Al-Sadd cet été pour 20 millions d'euros. Mais il n'a pas encore pu jouer sous ses nouvelles couleurs en raison de sa suspension, qui s'appliquait aussi au Qatar. Sa sanction est désormais purgée suite au match de la 4e journée disputé vendredi contre Umm Salal (1-3).
Le Mali s'en est évidemment réjoui, comme il l'a exprimé via son compte Instagram, sans manquer de tacler au passage la LFP pour la sanction qui lui a été imposée. “Louange à Allah, c'est lui qui est éternel et c'est lui qui a le pouvoir sur toutes choses. Vos 4 matchs de suspension imaginaire sont terminés aujourd'hui, je suis là et j'ai hâte de commencer avec mon nouveau club, a lancé l'ex-joueur du RB Salzbourg. Je tiens à remercier tout le monde pour vos messages de soutien inconditionnel durant cette période. Qu'Allah vous guide et nous préserve“, a écrit le joueur de l'ASM.
Mohamed Camara via Instagram :
« Vos 4 matchs de suspension imaginaire sont terminés aujourd’hui » pic.twitter.com/uQwmIGtOy7
— Les Aigles Du Mali 🇲🇱🦅 (@AiglesDuMali_) September 13, 2024
Une historie qui a fait jaser
Suite à cet épisode, certaines voix s'étaient élevées pour estimer que Mohamed Camara ne devait plus jouer en Ligue 1. C'était notamment l'avis tranché du journaliste Thibaud Leplat, comme il l'avait relaté dans la célèbre émission “L'After Foot” sur RMC. “En tant que club, nous n'étions pas d'accord avec ce qu'il avait fait”, avait de son côté estimé le directeur général de l'ASM, Thiago Scuro, qui n'avait pas fait appel de la sanction. Le Malien a néanmoins aussi reçu du soutien face à son choix de ne pas afficher son soutien dans la lutte contre l'homophobie.
“Personne ne doit être obliger de soutenir une cause“, pouvait-on lire chez les internautes ayant commenté cette affaire sur la plateforme YouTube, ou encore : “Le fait de ne pas promouvoir, n’est pas un acte discriminant. C’est juste le fait d’un combat qui ne le concerne pas et auquel il n’y voit pas d’intérêt. Et c’est de son droit. A chacun son combat faut arrêter de croire que tout est universel.“