Dans une interview accordée à RFI, le taulier de la défense du Cameroun, Chistopher Wooh, s'est livré. Le temps d'aborder sa relation avec Samuel Eto'o, Marc Brys ou encore Rigobert Song.
Invité par Radio France Internationale, Christopher Wooh, a abordé le rôle crucial que Samuel Eto’o a joué dans sa décision de porter les couleurs du Cameroun. Le défenseur a admis que son rêve a toujours été de jouer sous les couleurs du Cameroun, mais qu’il a dû attendre l’occasion la plus propice :
« Je me suis toujours dit, avec mon père, que si un jour j’avais le choix, j’allais choisir le Cameroun. Donc dès que l’occasion s’est présentée, surtout quand le président Samuel Eto’o s’est déplacé chez moi pour me solliciter, je n’ai pas hésité. J’ai directement dit oui et je ne le regrette pas. »
Son implication dans le dossier a convaincu le joueur du Stade Rennais :
« C’est vrai que quand il m’a dit qu’il allait se déplacer à Lens, je n’y croyais pas trop, franchement. Jusqu’au jour où il est arrivé et que je l’ai rencontré. Cela m’a fait bizarre de le voir parce qu’en tant que Camerounais, c’est notre figure nationale ».
Pour le joueur camerounais, se trouver aux côtés de Samuel Eto'o était une expérience particulière :
«Le voir me parler, être face à moi, c’était impressionnant. D’habitude, je le vois à la télé, et d’un coup il est face à moi. Il a cette faculté de convaincre les joueurs, sa carrière parle pour lui, et il a de l’ambition aussi pour la sélection nationale.»
Rigobert Song, l’idole
Christopher Wooh a aussi parlé de l'un de ses inspirations. Pour lui, Rigobert Song, qui l'a lancé en sélection en 2022, représente bien plus qu'un entraîneur ordinaire : « C’était vraiment la figure nationale à ce poste-là, le numéro 4 mondial comme on dit au pays », confie le jeune joueur, admiratif.
L'aura de Song est parfaitement représentée par ce surnom, qui est une icône pour les défenseurs centraux du Cameroun. L'ancien capitaine des Lions Indomptables est un exemple avec 137 sélections en équipe nationale et quatre Coupes du monde (1994, 1998, 2002 et 2010). Pour Wooh, l’exemple de Rigobert Song ne se limite pas au palmarès.
Il aspire à suivre ses traces, à incarner l’esprit combatif qui caractérisait le joueur légendaire :
« Je signe tout de suite pour avoir la même carrière que lui», sourit-il. Avant de détailler sur les qualités qui font de lui un entraîneur attachant : « Il a ce trait de caractère qui fait que c’est un passionné. Il donne envie – comme notre coach actuel à Rennes – de vouloir se battre pour lui. »
Fier des résultats du Cameroun de Marc Brys
Le défenseur en a aussi profité pour pointer du doigt les résultats récents du Cameroun made in Marc Brys, parvenu à remettre une dynamique plus positive dans la tanière :
« Depuis que le nouveau coach est arrivé, on a fait de très bonnes prestations. De bons résultats et un bon contenu aussi. On a su trouver une bonne identité, un très bon groupe qui vit très bien ensemble. Si on continue comme ça – on sait que le foot ça va vite, donc en un an tout peut changer – je pense qu'on peut aller très très loin dans cette CAN.» Ambition affichée, même si le défenseur de Rennes voit un chemin sinueux : « Il n'y aura pas de grands favoris, peut-être le Maroc qui est chez lui et la Côte d'Ivoire qui est tenante du titre […] On fait toujours peur de par notre histoire et de par les matchs historiques qu'on a faits.»
Mais la force du Cameroun est toujours la même, depuis des années. Les propos du Rennais l'illustrent :
«Même quand nous sommes menés, nos adversaires savent qu’ils ne sont pas à l’abri d’une remontée. Même à 0-2 ou 0-3, le Cameroun est toujours là pour se battre jusqu’à la fin du match. Il y a toujours cet historique du Cameroun qui fait qu'on impose un peu la crainte chez les adversaires.»