A l’issue de quatre jours d’audience, le parquet a requis jeudi une peine de prison de 2 ans dont 18 mois avec sursis à l’encontre de Claude Le Roy. Le sélectionneur du Togo est sanctionné dans le cadre d’une vieille affaire de transferts douteux lorsqu’il était manager général du Racing Club de Strasbourg.
Claude le Roy rattrapé par une vielle affaire. Deux ans de prison,
dont 18 mois avec sursis, ont en effet été requis par le parquet à
l’encontre de l’actuel sélectionneur du Togo, jeudi. Le recordman
de participations à la CAN sur un banc est jugé depuis lundi par le
tribunal de grande instance de Strasbourg qui s’est penché sur une
dizaine de transferts présumés frauduleux du Racing Club de
Strasbourg entre 1998 et 2003. Le Français occupait alors le poste
de manager général du club alsacien. Si le tribunal confirme cette
peine, Le Roy aurait évidemment du mal à poursuivre ses fonctions à
la tête des Eperviers.
Le représentant du ministère public, Sébastien Hauger, a dénoncé la “légèreté blâmable” du technicien dans cette affaire. Celui-ci s’est défendu en arguant de sa mauvaise connaissance de l’aspect juridique des transferts. Tout soupçon d’enrichissement personnel ayant été écarté, le parquet n’a toutefois requis aucune amende contre l'ancien sélectionneur du Congo pas plus que contre Patrick Proisy, président du club à l’époque. Considéré comme “le véritable dirigeant de la société RCS“, celui-ci a pour sa part été condamné à 3 ans de prison dont 30 mois avec sursis.
Au cœur de cette affaire : un mélange des genres entre activités d'agent de joueur et de propriétaire de club que le groupe de management sportif américain, IMG-McCormack, à la tête du RCS à l’époque, aurait pratiqué en contournant la loi française. De fausses factures auraient notamment permis à la société et à des intermédiaires de toucher des commissions lors de certains transferts de joueurs, au détriment du club.