Adil Hermach : “la CAN 2025 au Maroc, ça va être une dinguerie, l’Afrique et le monde ne sont pas prêts” [Exclu]

Ancien international marocain, Adil Hermach compte 24 capes avec les Lions de l'Atlas, enregistrées entre 2008 et 2014. Dans cette interview accordée à Afrik-Foot avant sa récente nomination comme conseiller sportif du Wydad Casablanca, l'ex-milieu de terrain de 39 ans revient sur sa carrière en sélection et sur la fête qui s'annonce pour la CAN 2025 au Maroc.

Interview réalisée par A.P.

Adil Hermach, on peut dire sans trop se tromper que la sélection du Maroc a été le point culminant de votre carrière. Tout avait même commencé avec les U20, lors du Mondial de la catégorie en 2005, aux Pays-Bas, que vous terminez à la 4e place. Racontez-nous.

Quand tu portes l’uniforme du Maroc, c’est quelque chose qui reste gravé à vie. Les Marocains te le montrent bien, puisque dix ans après ma dernière sélection, les gens sont encore plutôt très cool avec nous. Il y a beaucoup d’affection pour les internationaux et anciens internationaux au Maroc. Et c’est sûr que ce sont les plus beaux moments de ma carrière. C’est magnifique d’avoir joué avec le Maroc.

Vous comptez près d’une trentaine de sélections. 

J’ai aussi fait beaucoup de groupes, avec des matchs où je n’ai pas joué. J’avais deux monstres devant moi, Houssine Kharja et Youssef Safri, deux indéboulonnables, donc j’ai dû attendre mon tour. J’ai beaucoup appris à leur contact aussi.

“Tu mets le nom Hermach tout en haut au Maroc, en termes de fierté, c’est énorme !”

La première, en 2008, contre la Belgique, quel souvenir en gardez-vous ?

On gagne contre la Belgique (4-1). Tout ma famille était montée de France. J’avais ressenti une joie intense. J’attendais ça depuis des lustres, même si j’avais déjà vécu des grands moments avec les U20 pendant la Coupe du monde. Mais là, les A, tu es dans la cour des grands, ça y est. Tu mets le nom Hermach tout en haut au Maroc et ça, en termes de fierté, c’est énorme ! 

Vous avez disputé deux CAN, en 2011 et 2012. Quels souvenirs en gardez-vous ?

J’ai pu faire la CAN au Gabon et en Afrique du Sud. On n’avait pas été bons mais les deux avaient été bien organisées. Celle en Afrique du Sud un cran au-dessus en termes de structures et d’organisation. Mais là, pour cette année, je pense que l’Afrique et le monde ne sont pas prêts, le Maroc, ça va être de la folie. Elle s’annonce extraordinaire. Les stades, le cadre, l’environnement… ça va être une CAN de folie. Ça fait longtemps que le Maroc n’a pas accueilli un événement comme ça, ça va être une dinguerie !

Y a-t-il un joueur qui vous a particulièrement marqué pendant vos années en sélection ?

Je l’ai déjà dit dans beaucoup d’interviews alors je vais le redire, Adel Taarabt, c’est le plus doué, pas de soucis. Après, il y en a d’autres, pour leur longévité, comme Nordin Amrabat, quand je vois ce qu’il est encore capable de faire aujourd’hui. D’autres, pour le côté humain, comme Youssouf Hadji. Mehdi Benatia, quand je vois ce qu’il est devenu. Moi, quand je le connais, il est à Clermont, après un croisé, moment galère. Aujourd’hui, c’est un monument dans le foot. Bien sûr qu’il y a eu de très bonnes rencontres avec des joueurs, avec des coachs aussi. Mais le plus doué de tous, c’était Adel Taarabt.

Interview réalisée par A.P.