Algérie : le nouveau président répond à la polémique sur la formation

Publié le par Prudence Ahanogbe

Après avoir pris tout le monde de court lors de son élection jeudi 21 septembre en expliquant que la formation des jeunes joueurs ne fait pas partie de ses priorités, le nouveau président de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi, a rectifié le tir en annonçant une mesure forte.

Fraichement élu à la tête de la FAF, Wali Sadi a donné le ton de ce qui allait être ses « priorités » pour la fin du mandat olympique 2020-2024, qui expire dans 18 mois. Au rang de celles-ci, le développement du football amateur. « J'ai rencontré 48 présidents de ligues de wilayas lors de ma campagne électorale et sincèrement la situation du football amateur est difficile. Nous allons présenter un programme d'urgence pour améliorer les choses », a-t-il déclaré.

L’équipe nationale, les catégories jeunes et les féminines ne sont pas en reste. « Nous allons doubler les moyens pour la sélection nationale afin de lui permettre d'atteindre ses objectifs en 2024, notamment à l'approche de la CAN (2023) en Côte d'Ivoire. (Le sélectionneur) Djamel Belmadi a tout mon soutien et je vais tout faire pour lui faciliter le travail. (…) Obtenir de bons résultats avec toutes les sélections nationales de différentes catégories et le meilleur moyen pour la FAF de se faire respecter à l'international », a-t-il assuré.

« Ce n’est pas à la fédération de former des joueurs »

Quid de la formation des jeunes ? C’est bien là que le bât blesse : Wali Sadi a laissé entendre que cela n’incombait pas à la FAF, du moins pas sous son mandat. « Ce n’est pas à la fédération de former des joueurs. Elle doit uniquement s’occuper de l’élite des joueurs, de ceux qui composent son équipe nationale », a-t-il laissé entendre sans équivoque.

De quoi susciter l’incompréhension de la presse algérienne et des observateurs qui pointe notamment du doigt la détresse des centres de formation, excepté le réputé Paradou, et rappelé le souhait initial de l’instance de développer des académies aux quatre coins du pays.

Les clubs sous pression

C'est dans ce contexte que Walid Sadi a apporté des précisions de taille samedi sur le plateau de l'ENTV, avec un message clair : non, la formation ne sera pas délaissée mais elle incombera aux clubs, qui seront encadrés de près. « Nous allons obliger au sein du bureau fédéral, dès la saison prochaine, tous les clubs professionnels qui sont sponsorisés par une entreprise publique à se doter d'un centre de formation. Si nous n'en faisons pas une obligation, ça ne fonctionnera pas », a assuré le nouvel homme du football algérien. De quoi initier une nouvelle ère ?

Algérie : le nouveau président répond à la polémique sur la formation
Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.